Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.
Fin des travaux de la 5ème Conférence ministérielle du Forum sur la coopération sino-africaine: "Un partenariat stratégique appelé à un essor continu "
De Pékin : Salah Lakoues Tomber de rideau, hier, à Pékin, sur la 5ème Conférence ministérielle du Forum sur la coopération sino-africaine qui a débuté, jeudi dernier, en présence du président chinois, Hu Jintao, du chef de l'Etat sud-africain, Jacob Zuma, du président du Bénin et de l'Union africaine, Boni Yayi, ainsi que du secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon. Plusieurs dirigeants et des dizaines de hauts fonctionnaires africains ont également assisté à la cérémonie. Lors de son discours d'ouverture, Hu Jintao s'est engagé à porter le partenariat stratégique Chine-Afrique "vers de nouvelles hauteurs" et annoncé que Pékin allait doubler ses crédits au continent africain, pour un total de 20 milliards de dollars "afin de soutenir les infrastructures, l'agriculture, l'industrie manufacturière et le développement des PME". Le président Hu Jintao a indiqué que son pays entendait élargir la coopération dans les domaines de l'investissement et du financement afin d'appuyer le développement durable en Afrique et a également laissé entendre la création prochaine de centres-pilotes agricoles pour aider les Etats africains à renforcer leur capacité de production. Aussi, la Chine entend lancer d'ici peu le "Talents africains", soit un programme de formation et d'octroi de bourses. Des chiffres publiés récemment par la China Exim Bank montrent que les investissements directs de la Chine en Afrique s'élevaient au mois d'avril 2012 à 15,3 milliards de dollars; plus de 2 000 entreprises chinoises ont investi ou ouvert des entreprises dans 50 pays africains. Intervenant lors du débat général, le ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, M. Abdelkader Messahel, a souligné que le Forum a donné une "impulsion remarquable" au partenariat entre la Chine et l'Afrique, et l'Algérie "fonde de grands espoirs" dans la capacité du forum à approfondir le partenariat stratégique sino-africain. M.Messahel a rappelé, en substance, que "la Chine et l'Afrique ont développé une tradition de concertation étroite et élaboré des plateformes conjointes sur des questions régionales et internationales ainsi que des plans d'action périodiques visant l'approfondissement et l'élargissement des liens de coopération mutuellement bénéfiques". M. Messahel a fait observer cependant que "l'frique, qui est attachée à l'approfondissement par les Africains des solutions aux conflits et aux crises sur le continent, trouve auprès de la Chine un soutien constant à ses positions et initiatives". "Nous apprécions aussi le plaidoyer de la Chine en faveur d'une coopération internationale rénovée pour le développement en Afrique, et pour une représentation équitable de notre continent aux institutions et aux processus de réforme de la gouvernance mondiale", a-t-il soutenu. Et d'ajouter : "Grâce à leur coopération dans les principales conférences multilatérales, la Chine et l'Afrique ont contribué au renforcement du pouvoir de négociation des pays en développement sur des enjeux importants tels que le développement durable, les changements climatiques, le système financier et commercial international". "Malgré la crise économique et financière internationale, la Chine a tenu à honorer pleinement les engagements qu'elle a pris envers l'Afrique, conformément au Plan d'action de Charm Echeikh en Egypte" a soutenu encore le ministre algérien. Et de poursuivre : " Qu'il s'agisse du commerce, de l'agriculture, de l'investissement, du développement humain, scientifique et technologique, des échanges culturels et intellectuels, et des énergies renouvelables, les apports de la Chine ont eu un impact positif sur la dynamique de croissance en Afrique ". " Tous ces accomplissements nous permettent, aujourd'hui, d'aborder ensemble une nouvelle étape encore plus ambitieuse orientée vers la levée des obstacles que rencontre le processus de transformation structurelle des économies africaines", a soutenu M. Messahel. Il a précisé, dans ce cadre, que "l'enjeu est d'accélérer l'édification de nouveaux rapports de complémentarité qui constituent le socle du partenariat stratégique exemplaire qui unit la Chine et l'Afrique". "Dans ce contexte, la Chine qui soutient le NEPAD et s'est attelée à faire des priorités de ce programme de renouveau africain les principaux points d'encrage de sa démarche de coopération avec l'Afrique, dispose de tous les atouts pour contribuer toujours davantage, non seulement à la réalisation des objectifs que l'Afrique s'est fixée, mais aussi à une plus grande densification des relations économiques sino-africaines". "Le partenariat stratégique sino-africain est appelé à un essor continu" Ce partenariat se fonde "sur le capital irremplaçable d'amitié et de respect mutuel que se vouent les peuples africains et chinois, la profondeur de leurs patrimoines respectifs aux plans historique, civilisationnel et culturel, ainsi que leur compagnonnage étroit au service de l'édification d'un monde sûr, stable et équitable", a-t-il ajouté. M. Messahel a indiqué, d'autre part, que "l'Algérie fonde de grands espoirs dans la capacité du forum à approfondir le partenariat stratégique sino-africain". "C'est pourquoi, a-t-il rappelé, le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika a, dès octobre 2000, participé personnellement ici, à Pékin, en qualité d'invité d'honneur, au lancement de ce forum". "Notre conviction en ce sens est d'autant plus forte que les relations algéro-chinoises remontent à notre lutte de Libération nationale", a-t-il souligné. Pour le ministre, ces relations "ont été toujours empreintes d'exemplarité, d'abord, a-t-il expliqué, par le soutien apporté par la Chine à l'Algérie combattante, ensuite par sa solidarité dans la phase postcoloniale de restructuration socioéconomique, pour aboutir aujourd'hui au développement continu d'un partenariat global de portée stratégique". Il soulignera dans ce sens que des "perspectives prometteuses s'ouvrent à ce partenariat particulièrement dans les domaines de l'investissement et de la science et de la technologie, pour nous permettre de tirer mutuellement avantage des vastes opportunités qu'offrent nos deux économies". "Je suis persuadé que l'évolution qualitative de la coopération sino-africaine, enrichie par les décisions de notre présente session augurent d'une célébration éclatante du quinzième anniversaire de notre Forum à l'occasion de sa sixième session ministérielle en Afrique du Sud", a-t-il conclu. Les conférences ministérielles Chine-Afrique (FOCAC) se déroulent tous les trois ans depuis l'an 2000, dont la dernière à Charm el-Cheikh, en Egypte, en 2009. Soulignons enfin que la sixième conférence sino-africaine se tiendra en Afrique du Sud, en 2015.