De Pékin : Salah Lakoues C'est aujourd'hui que s'ouvriront les travaux de la 5e Conférence ministérielle du Forum sur la coopération sino-africaine. Depuis hier matin, les chefs d'Etat et ministres africains n'ont cessé d'affluer vers Pékin où doit se tenir cet important rendez-vous. En effet, le président du Bénin, M.Boni Yayi, celui d'Afrique du Sud M.Jacob Zuma, de la Guinée équatoriale M.Teodoro Nguema Mbasogo, le chef de l'Etat du Niger M.Mahamadou Issoufou, le président de Djibouti, M.Ismaël Omar Guelleh, celui de la Côte d'Ivoire, Alassane Dramane Ouattara, le Premier ministre du Cap-Vert, José Maria Pereira Neves, et enfin le Premier ministre du Kenya, Raila Amolo Odinga, sont arrivés, hier, à Beijing pour y prendre part. Les ministres des Affaires étrangères et les ministres pour la Coopération économique avec l'étranger de la Chine et de 50 pays africains, ainsi que le président de la Commission de l'Union africaine Jean Ping, assisteront également à la conférence. Côté algérien, le ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, M.Abdelkader Messahel, participera aux travaux. L'importance de ce nouveau round de rencontres sur l'avenir des relations sino-africaines réside dans la volonté inébranlable des deux parties à vouloir hisser le nouveau partenariat stratégique entre la Chine et l'Afrique à un nouveau palier, tout en veillant à préserver les résultats positifs acquis-jusque-là, sur le plan économique et commercial, notamment. La Chine devrait, pour l'occasion, annoncer de nouvelles mesures afin de renforcer sa coopération avec le Continent. Selon les officiels chinois, ces dispositions porteront essentiellement sur les investissements, la finance, l'aide, l'intégration africaine et la paix et la sécurité. Selon des chiffres publiés récemment par la China Exim Bank, le total des investissements directs de la Chine en Afrique s'élevaient au mois d'avril 2012 à 15,3 milliards de dollars. Plus de 2 000 entreprises chinoises ont investi ou ouvert des entreprises dans 50 pays africains. Le Fonds de développement Chine-Afrique s'engage à investir deux milliards de dollars en Afrique Le Fonds de développement Chine-Afrique (CAD Fund) s'est engagé à investir deux milliards de dollars dans des projets de coopération sino-africains, a annoncé, mercredi, la Banque de développement de Chine (BDC), l'actionnaire du fonds. Quelque dix milliards de dollars ont été investis par les entreprises chinoises en Afrique par l'intermédiaire de ce fonds, a indiqué le vice-président de la BDC Yuan Li lors de la 4e conférence des entrepreneurs chinois et africains. Les investissements promis seront destinés au financement de 60 projets dans 30 pays africains, tels qu'une zone économique et commerciale en Egypte, une cimenterie en Ethiopie et une centrale électrique au Ghana, a précisé M. Yuan. Plus d'un milliard de dollars ont été destinés aux petites et moyennes entreprises chinoises (PMEs), et une partie de ces investissements a été versée aux PMEs locales via les institutions financières africaines, a noté M. Yuan. Selon M. Yuan, les prêts en cours accordés par la BDC aux projets de coopération Chine-Afrique totalisaient 13,7 milliards de dollars à la fin du mois de juin. M. Yuan a ajouté que la BDC renforcerait les investissements et le soutien au financement dans les domaines tels que la construction d'infrastructures, l'agriculture, l'énergie, les ressources minérales et le transport. Le CAD Fund a été établi en juin 2007 avec un fonds initial d'un milliard de dollars financé par la BDC. Le fonds fait partie des huit mesures principales pour la coopération Chine-Afrique annoncées par le président chinois Hu Jintao, lors du sommet de Beijing du Forum sur la coopération Chine-Afrique en 2006.