Le président des Emirats arabes unis, Cheikh Khalifa Ben Zayed Al-Nahyane, est arrivé, hier, à Alger pour une visite d'Etat de deux jours, à l'invitation du président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika. Une visite qui se présente sous de bons auspices au regard de la qualité des relations politiques qui lient les deux pays et que des analystes attribuent aux bons rapports personnels qu'entretient Bouteflika avec les émirs du Golf et particulièrement des Emirats arabes unis. La coopération est soutenue depuis quelques années par de grands projets d'investissement. Ces efforts ont connu une nouvelle impulsion depuis la réunion de la 4e session de la commission mixte en mai 2006 à Alger - après une rupture de 16 ans - et la tenue de la 5e réunion les 12 et 13 juin 2007 à Abou Dhabi. Les deux pays sont, désormais, liés par 22 documents juridiques couvrant la majorité des domaines de coopération dont l'investissement, l'exonération fiscale, le dessalement de l'eau de mer, l'information, la culture, la jeunesse et les sports et le tourisme. Neuf projets sont actuellement en cours d'examen dans les domaines de l'environnement, la formation professionnelle, les affaires religieuses et les PMI. Au volet commercial, les échanges entre les deux pays ont atteint en 2006 près de 130 millions de dollars, selon les mêmes sources qui ont souligné que "les relations bilatérales seront consolidées dans un avenir proche à travers le renforcement de la coopération en matière de transport aérien et maritime et le parachèvement de la mise sur pied du Conseil mixte des hommes d'affaires des deux pays en application du mémorandum d'entente signé en 2006 entre les deux chambres de commerce et d'industrie des deux pays". Concernant l'investissement et le partenariat à la base de la coopération bilatérale, les contacts et les visites effectuées par les hommes d'affaires émiratis en Algérie leur ont permis d'avoir un aperçu sur la situation économique du pays et les possibilités d'investissement qui s'y offrent. Un accord a été signé en mars 2007, entre le consortium émirati Mubadala developpement company-Dubai Aluminium (Dubal) et le consortium algérien Sonatrach-Sonelgaz, pour la réalisation à Beni Saf d'un complexe pour la fonte d'aluminium d'un coût global estimé à 5 milliards de dollars, outre l'annonce par le groupe émirati Emaar de grands projets d'investissement dans le domaine de l'énergie électrique et de l'exploration pétrolière et gazière, ainsi que d'autres projets à lancer dans le domaine du ciment, de la construction d'hôpitaux, du tourisme et du bâtiment. Ce n'est pas un hasard si, à la veille de cette visite, le Conseil national de l'investissement, se réunissant sous la présidence du chef du gouvernement, Abdelaziz Belkhadem, a donné son accord pour 7 projets d'investissement initiés en partenariat entre des opérateurs algériens et émiratis. Les projets en question, couvrant les domaines de l'immobilier, le tourisme, l'industrie et d'autres secteurs d'activité seront lancés dans différentes régions du pays.