Son nom restera étroitement attaché à la cause de la paix et du développement du Moyen-Orient. Le président des Emirats arabes unis, cheikh Zayed Ben Soltane Al Nahyane a été enterré, hier en présence de plusieurs dirigeants arabes, parmi eux le chef de l'Etat Abdelaziz Bouteflika, le roi de Jordanie Abdallah II et le président soudanais, Omar Al Bachir. La cérémonie des funérailles retransmise en direct par plusieurs chaînes satellitaires arabes, a commencé par l'accomplissement de la prière du mort à la mosquée «Soltane Benzayed I» à Abou Dhabi. A noter qu'à l'annonce du décès de cheikh Zayed, la nation arabe a décrété trois jours de deuil après l'annonce de la mort du président des Emirats arabes unis, cheikh Zayed Ben Soltane Al Nehyane. Le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika qui s'est rendu, mardi en fin de soirée, à Abou Dhabi pour assister aux funérailles du cheikh, avait adressé un message de condoléances au vice-président de l'Etat des Emirats arabes unis, cheikh Maktoum Ben Rached Al Maktoum qui est aussi président du conseil des ministres et gouverneur de l'Etat de Dubaï. Dans son message, Abdelaziz Bouteflika a rappelé le rôle de cheikh Zayed dans la consolidation des liens d'amitié et de fraternité. «Cette Algérie que tu as soutenue dans l'épreuve et volé à son secours dans les moments difficiles qu'elle a traversés», écrit le chef de l'Etat. Avant d'ajouter: «Je ne pense pas que ton évocation puisse un jour relever du simple souvenir car tu vis dans l'âme même du peuple émirati. Tu as comblé de tes bienfaits aussi bien les proches que les lointains de même que tu as entouré de ta bienveillance et de ta générosité aussi bien le nanti que le démuni. Tu n'as jamais rien refusé aux hommes où qu'ils soient.» La disparition de cheikh Zayed a suscité la réaction aussi bien des pays arabes qu'occidentaux. Le président français, Jacques Chirac, a fait part de «la peine profonde et de l'émotion» que lui inspire le décès d'un «homme de paix et de vision». «L'oeuvre accomplie par cheikh Zayed est immense», indique le président français dans un message adressé à cheikh Khalifa Ben Zayed Al-Nahyane, fils aîné de cheikh Zayed et nouvel émir d'Abou Dhabi. «Homme de paix et de vision, il n'a cessé de promouvoir les vertus du compromis, de la raison et du dialogue dans une région agitée par les crises et les conflits. Son nom restera étroitement attaché à la cause de la paix et du développement du Moyen-Orient, à laquelle il avait voué sa vie», a ajouté Jacques Chirac. Dans un autre message adressé à cheikh Mohammad Ben Zayed Al-Nahyane, fils de cheikh Zayed et nouveau prince héritier d'Abou Dhabi, Jacques Chirac a rendu hommage à cet «inlassable promoteur de l'amitié avec la France». «Il a bâti avec notre pays une relation exceptionnellement forte et confiante qu'il laisse en héritage», a souligné le président français qui s'est dit «profondément attaché» à cette relation. Pour le chef de l'Etat français «le décès de cheikh Zayed me touche personnellement», a ajouté Jacques Chirac, en rappelant qu'il avait développé avec lui «une relation très confiante, faite de respect et d'affection». Le président français a également adressé un message à cheikh Maktoum Ben Rached Al-Maktoum, Premier ministre des Emirats, pour lui demander de transmettre «les condoléances les plus sincères des autorités françaises» aux autorités fédérales des Emirats. Par ailleurs, dans un message de condoléances, le secrétaire d'Etat américain, Collin Powell, s'est dit affligé par le décès de cheikh Zayed «qui était, a-t-il dit, un ami». Il a également fait part de sa compassion aux membres de la famille du défunt qui «incarnait, dans son pays comme à l'étranger, le symbole d'un leadership imbu de bonté et de sagesse, caractérisé par la générosité, la tolérance, et une poursuite assidue du développement et de la modernisation». En outre plusieurs dirigeants arabes ont assisté, hier aux obsèques de cheikh Zayed. Rappelons que le cheikh Zayed connu pour sa sagesse, a été à l'origine du règlement du conflit irano-irakien. Il s'est battu contre la maladie depuis plusieurs années et avait subi une intervention chirurgicale au cou en 1986 et une transplantation rénale quatre ans plus tard.