Le déficit commercial des Etats-Unis a nettement reculé en juin pour le troisième mois consécutif sous l'effet d'une baisse des importations couplée à une hausse des exportations, selon des chiffres publiés, avant-hier, à Washington par le département du commerce. Il s'est réduit de 10,6% en un mois pour s'établir à 42,9 milliards de dollars, en données corrigées des variations saisonnières, alors que la prévision médiane des analystes prédisait un déficit plus important, à 47,5 milliards de dollars. Il s'agit de son plus bas niveau depuis décembre 2010. Le déficit commercial américain, qui résulte du solde des échanges du pays avec le reste du monde, avait déjà reculé de plus de 3% en mai et de près de 5% en avril, après avoir connu une forte poussée de 16% en mars. En juin, les exportations ont progressé de 0,9% pour s'établir à 185 milliards de dollars tandis que les importations reculaient de -1,5%, à 227,9 milliards. Sur un an, le déficit commercial de la première puissance économique mondiale se réduit de 7,4 milliards de dollars. La tendance d'aggravation du déséquilibre des échanges extérieurs des Etats-Unis, amorcée avec la reprise économique il y a bientôt trois ans, se poursuit mais à un rythme moins rapide qu'en 2011, où le déficit avait progressé cette année-là de plus de 30%. Les nouvelles inscriptions au chômage repartent à la baisse (-1,6%) Les nouvelles inscriptions au chômage sont légèrement reparties à la baisse pendant la première semaine d'août, selon des chiffres publiés à Washington par le département du Travail. Le ministère a indiqué que 361 000 demandes d'allocations de chômage avaient été déposées dans le pays entre le 29 juillet et le 4 août, en données corrigées des variations saisonnières, soit 1,6% de moins que la semaine précédente. Dans leur prévision médiane, les analystes se montraient plus pessimistes sur l'état du marché de l'emploi et tablaient sur 375 000 nouveaux chômeurs. La semaine précédente, le nombre de nouvelles inscriptions avait augmenté, d'environ 2%, après plusieurs semaines de mouvements irréguliers marquant l'extrême volatilité de cet indicateur en période estivale. Un représentant du ministère du Travail a indiqué que l'indicateur publié, avant-hier, ne "révélait rien de singulier par rapport à la norme" même s'il n'était pas "aussi bon" que ce que le ministère espérait. En moyenne sur un mois, l'indicateur des nouveaux chômeurs met fin à une courbe positive: il repart à la hausse, à 368 250, après six semaines consécutives de baisse. En pleine campagne présidentielle, la question de l'emploi se retrouve régulièrement au cœur du débat entre les deux candidats, le démocrate Barack Obama et le républicain Mitt Romney.La récente publication du taux de chômage, qui s'est encore établi en juillet à niveau élevé pour le pays (8,3%), a donné lieu à de nouvelles passes d'armes entre les deux prétendants à la Maison Blanche. La semaine dernière, la Banque centrale des Etats-Unis (Fed), qui a confirmé le maintien de ses mesures de soutien à l'économie, a de nouveau prédit une amélioration très progressive du marché du travail.