La hausse des prix à la production aux Etats-Unis s'accélère mais reste contenue, selon des chiffres publiés, avant-hier, à Washington par le département du Commerce. L'indice des prix des produits finis a progressé de 0,4% par rapport au mois précédent, en données corrigées des variations saisonnières, après avoir rebondi de 0,1% en janvier. C'est sa hausse la plus forte en cinq mois. Sa progression en glissement annuel a néanmoins ralenti pour le cinquième mois d'affilée, pour tomber à 3,3%, soit son niveau le plus faible depuis août 2010. Les chiffres du gouvernement montrent que par rapport à janvier, l'essor des prix de fabrique a été provoqué par un rebond de 1,3% dans le secteur de l'énergie et de 0,2% hors alimentation et énergie. Les prix de production des denrées alimentaires affichent pour leur part un recul pour le troisième mois d'affilée, de 0,1%. Le ministère indique d'autre part que les prix des produits semi-finis ont progressé de 0,7% par rapport à janvier, après deux mois de baisse. En glissement annuel, leur hausse a ralenti à 3,3%, son niveau le plus faible depuis décembre 2009. Selon le gouvernement, les prix de production des matières premières ont progressé de 0,4% sur un mois en février. Leur progression en glissement annuel est tombée à 0,7%, ce qui marque leur hausse la plus lente depuis leur chute de 13,2% en octobre 2009. Recul plus fort que prévu des nouveaux chômeurs Les nouvelles inscriptions au chômage aux Etats-Unis sont retombées à leur niveau le plus bas en quatre ans, selon des chiffres publiés à Washington par le département du Travail. Le ministère a recensé le dépôt de 351 000 nouvelles demandes d'allocations de chômage dans le pays entre le 4 et le 10 mars, soit 4% de moins que la semaine précédente. Son indicateur, en données corrigées des variations saisonnières, est revenu ainsi au niveau qui était le sien un mois plus tôt lorsqu'il était tombé à son plus bas depuis le 8 mars 2008. Cette baisse s'avère plus forte que ne le pensaient les analystes, dont l'estimation médiane donnait l'indice du ministère à 355 000 nouveaux chômeurs. En moyenne sur quatre semaines, le nombre de nouvelles demandes d'allocations est resté stable, légèrement au-dessus de ce qu'il était lors de la semaine close le 25 février, où il était tombé à son niveau le plus bas en près de quatre ans. Les chiffres officiels de l'emploi publiés vendredi ont montré que l'amélioration du marché du travail était de plus en plus palpable aux Etats-Unis, qui ont connu en février un troisième mois consécutif d'embauches massives. Malgré cela, le taux de chômage est resté stable ce mois-là, à 8,3%, après cinq mois de baisse. Cette stagnation a résulté d'une hausse de la population active due pour bonne part au fait que des chômeurs jusque-là découragés se mettent à rechercher du travail à la faveur de l'amélioration de la situation. La banque centrale des Etats-Unis (Fed) s'est montrée légèrement plus optimiste mardi pour l'évolution du chômage qu'elle ne l'était fin janvier, estimant que celui-ci devrait continuer de baisser "progressivement" vers des niveaux conformes selon elle au plein emploi.
Hausse plus forte que prévu de l'indice Empire State, 20,2 en mars L'activité manufacturière de la région de New York s'accélère pour le quatrième mois d'affilée, selon l'indice Empire State de mars publié par la banque centrale américaine (Fed). Cet indicateur a gagné 0,7 point par rapport à février pour s'établir désormais à 20,2 en données corrigées des variations saisonnières, son niveau le plus élevé depuis juin 2010, alors que les analystes ne l'attendaient qu'à 15,0, selon leur prévision médiane. "L'activité manufacturière dans l'Etat de New York a continué à progresser à un rythme modéré", note la Fed de New York dans un communiqué. L'optimisme reste élevé pour les industriels de la région, ajoute la banque centrale: 54% d'entre eux tablent sur une amélioration de la conjoncture dans les six mois à venir. C'est un peu moins qu'en janvier (58%), mais cela traduit "un degré élevé d'optimisme" pour les mois à venir, avec une croissance notamment attendue dans les investissements, ajoute la Fed.