Les cours du pétrole montaient, hier, en cours d'échanges européens, soutenus par des inquiétudes sur l'approvisionnement en or noir, dans un marché résistant tout de même toujours à l'emballement, du fait de la persistance des craintes de voir la reprise économique mondiale caler. À la mi-journée, le baril de Brent de la mer du Nord, échangé sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, pour livraison en septembre, valait 114,47 dollars, en hausse de 1,52 dollar par rapport à la clôture de vendredi. Le Brent est même monté à 114,70 dollars le baril, hier, son niveau le plus élevé depuis début mai. Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance progressait de 64 cents, à 93,51 dollars. La baisse de production en mer du Nord et les tensions au Proche et Moyen Orient portent les prix, et ainsi les investisseurs commencent à tabler sur une nouvelle hausse des cours et effectuent des achats, commentaient les analystes de Commerzbank. Le Brent était ainsi toujours soutenu par la perspective d'interruptions à court terme de nombreuses plateformes en mer du Nord pour maintenance annuelle, qui devraient entraîner une perte de production sur l'ensemble du mois de septembre. En outre, la tension restait élevée autour du détroit d'Ormuz, contrôlé par l'Iran, qui a menacé à plusieurs reprises de fermer l'accès à ce passage stratégique par lequel transite environ 30% du trafic maritime de pétrole. Des responsables politiques ou militaires iraniens avaient évoqué ces derniers mois une fermeture du détroit d'Ormuz si l'Iran était attaqué par Israël ou par les Etats-Unis, ou si ses exportations pétrolières étaient touchées par l'embargo occidental mis en place pour obliger Téhéran à mettre fin à ses activités nucléaires sensibles. Par ailleurs, les cours restaient aidés par des espoirs de mesures des banques centrales aux Etats-Unis, en Europe et en Chine afin de stimuler la croissance économique. Les investisseurs souhaitent que la Banque centrale européenne (BCE), la Réserve fédérale américaine (Fed) et la banque centrale chinoise annoncent des mesures favorisant notamment les investissements dans les matières premières. Les cours du pétrole étaient en hausse, hier, en Asie, les opérateurs espérant une intervention des banques centrales aux Etats-Unis, en Europe et en Chine pour soutenir l'économie. Le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en septembre s'appréciait de 47 cents à 93,34 dollars dans les échanges matinaux, tandis que le baril de Brent de la mer du Nord à même échéance gagnait 69 cents à 113,64 dollars.