Le numéro deux allemand de l'énergie RWE, qui a plus de mal que son concurrent EON à négocier le tournant anti-nucléaire pris par l'Allemagne, a annoncé un durcissement de son programme de restructuration, avec la suppression de 2 400 emplois supplémentaires. RWE a affiché au deuxième trimestre un bénéfice net de 273 millions d'euros contre une perte à peu près équivalente un an avant, et au premier semestre un bénéfice net quasi stable à 1,58 milliard (contre 1,59 md EUR au premier semestre 2011). Le printemps 2011 avait été difficile pour les groupes allemands d'énergie, puisque Berlin avait décidé d'accélérer nettement l'abandon de l'énergie nucléaire et de fermer les plus vieux réacteurs du pays, en réaction à la catastrophe de Fukushima. Si RWE a dans une certaine mesure rebondi depuis, ses progrès sont moins spectaculaires que ceux de son grand rival EON. Le numéro un allemand de l'énergie avait annoncé lundi avoir triplé son bénéfice net semestriel, à plus de 3 milliards d'euros, après avoir renégocié à la baisse les prix du gaz avec son fournisseur Gazprom. Chez RWE, c'est une renégociation similaire avec le norvégien Statoil qui a soutenu les résultats. Mais la société n'a pas encore mené à bien des discussions avec deux autres fournisseurs, a-t-elle fait savoir. Les groupes d'énergie sont liés pour l'achat de leur gaz par des contrats de long terme, garantissant généralement des prix élevés aux fournisseurs. Mais les prix de revente aux ménages et aux entreprises sont eux plutôt orientés à la baisse. Les conditions actuelles d'activité sont tout sauf faciles, a estimé dans un communiqué le patron de RWE Peter Terium, qui a pris les rênes du groupe le 1er juillet. Il a incriminé des interventions étatiques en augmentation dans le secteur de l'énergie, des marges en recul pour les centrales électriques et une concurrence toujours plus forte dans le commerce de gaz et d'électricité. Nous faisons face, a-t-il ajouté, annonçant un durcissement du programme de restructuration déjà en cours dans l'entreprise, qui touchera 2 400 emplois supplémentaires. 10 400 emplois supprimés d'ici fin 2014 Chez RWE, c'est une renégociation similaire avec le norvégien Statoil qui a soutenu les résultats. "Les conditions actuelles d'activité sont tout sauf faciles", a commenté le patron de RWE Peter Terium dans un communiqué, incriminant "des interventions étatiques en augmentation dans le secteur de l'énergie, des marges en recul pour les centrales électriques et une concurrence toujours plus forte dans le commerce de gaz et d'électricité". "Nous faisons face", a-t-il ajouté, annonçant un durcissement du programme de restructuration déjà en cours dans l'entreprise, qui touchera 2 400 emplois supplémentaires. En prenant en compte un plan de réduction des effectifs déjà élaboré à l'automne dernier, ce sont désormais 10 400 emplois que RWE entend supprimer d'ici fin 2014, à hauteur d'un tiers via des cessions, le reste par des plans sociaux.Ces mesures affectant le personnel sont inévitables pour préserver notre compétitivité, a assuré M. Terium, qui a dit vouloir les mener à bien en accord avec les représentants des salariés. RWE est lié jusqu'à la fin de l'année par un pacte de non-licenciements. Il veut aussi améliorer sa rentabilité en centralisant davantage ses activités de production d'électricité en Europe, qui seront regroupées dans une structure dotée du statut juridique de société européenne. Le groupe a cependant promis qu'il atteindrait ses objectifs annuels, à savoir un excédent brut d'exploitation (Ebitda) proche de celui de 2011 (8,5 milliards d'euros) et un bénéfice net corrigé des éléments exceptionnels, mesure qui sert de base au dividende, également au même niveau que l'an dernier (2,5 milliards d'euros). Cette confirmation n'a pas vraiment amadoué la Bourse: vers 11h05 GMT l'action du groupe perdait 0,65% à 32,73 euros alors que l'indice vedette Dax était en hausse.