Le mariage, qui se profile entre l'allemand EON et l'espagnol Endesa pour créer le numéro un européen de l'énergie, marque une nouvelle étape importante dans la concentration de ce secteur stratégique, que les groupes justifient par leurs gigantesques besoins d'investissement. Quelque 700 milliards d'euros d'investissement dans l'électricité et 150 milliards dans le gaz seront nécessaires en Europe d'ici 2030, dans les infrastructures de production et de transport, souligne Guillaume Bousson, spécialiste énergie du cabinet Eurogroup. Par capitalisation boursière, EON (73,718 milliards d'euros) et Endesa (40,518 milliards) dépasseront ensemble le champion français EDF (98,397 milliards d'euros) et le projet de groupe commun Suez-GDF (plus de 81 milliards d'euros).