Cette année, l'Aïd El Fitr a été célébré comme de coutume à travers le pays, avec l'esprit de fraternité, de piété et de solidarité du peuple algérien, qui demeure attaché aux préceptes de l'Islam et aux valeurs ancestrales. Malgré la chaleur caniculaire de ce mois d'août, les habitants de la capitale ont fêté, dimanche dernier, l'Aïd El Fitr dans la joie et la piété en accomplissant tôt le matin la prière de l'Aïd, rendant des visites aux familles et aux proches. Les Algérois n'ont pas manqué également de rendre visite aux malades pour soulager leur douleur, sans oublier aussi de se rendre aux cimetières pour se recueillir à la mémoire des êtres chers qu'ils ont perdus. A travers les mosquées d'Alger, les imams ont tenu à rappeler les valeurs et les enseignements de l'Islam qui incite au pardon, à la solidarité et l'entraide pour continuer dans le sens de la foi, la dévotion, la solidarité et de l'attachement aux bonnes valeurs observées durant le mois sacré de Ramadhan. Les familles paraissaient également en cette fête, célébrée avec faste, avoir oublié les difficultés et les désagréments endurés durant un mois de jeûne marqué par une chaleur caniculaire, l'augmentation des prix des produits alimentaires et vestimentaires ainsi que par des coupures récurrentes du courant électrique. A l'instar des Algérois, les Oranais ont, eux aussi, célébré l'Aïd El Fitr dans une ambiance de recueillement, de joie et de solidarité, où les signes de fraternité et de cohésion entre les citoyens ont étaient visibles à travers l'échange des congratulations, de vœux et d'embrassades. Les habitants de la capitale de l'Ouest gardant toujours leurs coutumes en faisant sortir, comme à chaque Aïd El Fitr, devant leurs maisons, des plateaux de café et de gâteaux. Cette fête a donné, par ailleurs, lieu à des petits commerces comme celui des jouets et des ballons de baudruche de diverses couleurs qu'achètent les enfants avec l'argent offert par des membres de la famille et des voisins. Les Oranais ont profité de cette occasion pour rendre visite à leurs familles, tandis que d'autres ont préféré se rendre aux cimetières et se recueillir sur les tombes de leurs proches. Pour la ville des Zianides, l'Aïd El Fitr est l'occasion propice des Tlemcéniens pour perpétuer les traditions et afficher leur joie et leur attachement aux us et coutumes authentiques jalousement préservés localement. A l'instar des autres régions du pays, l'Aïd à Tlemcen constitue également une occasion pour les familles, voisins et amis de se regrouper afin de raffermir les liens. Des cérémonies sont souvent organisées ce jour de l'Aïd comme la fête "el ghifar" en l'honneur de la nouvelle mariée ou la "tafkida" qui permet d'offrir un cadeau à la fille fiancée. S'agissant de la première fête, les coutumes veulent que chaque famille célèbre le premier Aïd de la fille nouvellement mariée. Les hommes de la famille se regroupent à l'invitation du père de la mariée ou un proche afin d'aller en groupes à la maison de la mariée pour célébrer la fête d'el ghifar. La seconde fête concerne la fille encore en période de fiançailles. Les traditions imposent au fiancé de rendre visite à sa fiancée lors de cette journée afin de lui offrir un cadeau en guise d'attachement à elle. Dans le sud du pays, l'Aïd El-Fitr a été célébré dans une ambiance de joie et de ferveur à Ouargla, Laghouat, Ghardaïa, El-Oued, Tamanrasset, Illizi, Bechar, Adrar, Tindouf, Naâma et El-Bayadh. Comme dans l'est du pays, la prière de l'Aïd a été aussitôt suivie par les rituels échanges de visites, de vœux entre amis, proches et familles, renouvelés généralement lors des fêtes religieuses de l'Aïd, et reflétant les symboles de tolérance, de mansuétude et de pardon que véhicule la religion musulmane. Le cadre général a été égayé par les enfants joliment vêtus qui, munis de leurs jouets, ont pris possession de la rue et y ont imprimé une ambiance particulièrement joyeuse dont ils détiennent le secret. Des rencontres conviviales, entre proches et amis, sont aussi improvisées devant les domiciles autour d'un verre de thé ou d'une tasse de café, agrémentés de gâteaux faits maison, que les femmes se sont attelées à préparer depuis déjà quelques jours pour la circonstance, et ce dans un geste de retrouvailles et de raffermissement des liens sociaux. La célébration de la fête de l'Aïd est aussi une occasion pour certains de rendre visite aux malades dans les établissements de santé, mais aussi pour d'autres d'aller aux cimetières se recueillir à la mémoire de proches disparus.