Le vice-président syrien, Farouk al-Chareh, a fait une apparition publique, hier, une première depuis plusieurs semaines, mettant fin aux rumeurs de défection. Farouk al-Chareh avait été vu pour la dernière fois lors des funérailles des quatre dignitaires tués le 18 juillet dans un attentat à Damas. Depuis circulait la rumeur de sa défection et de sa fuite vers Amman. Son cabinet et la Jordanie avaient démenti de façon répétée. Hier, des journalistes ont vu Farouk al-Chareh sortir de sa voiture et se diriger vers son bureau pour une réunion avec l'Iranien Aladdin Boroujerdi, responsable de la commission parlementaire de la sécurité nationale et des affaires étrangères au Majlis. Selon un journaliste de l'Associated Press, M. Al-Chareh, l'air sérieux, s'est tenu à distance des journalistes couvrant la réunion et n'a pas fait de commentaire. 370 morts, avant-hier, selon l'OSDH Quelques 370 personnes ont été tuées lors des violences, avant-hier, en Syrie, dont au moins 200 à Daraya, près de Damas, a annoncé, hier matin, l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). Les violences ont fait 200 morts au moins à Daraya, dont 80 ont été identifiés, a indiqué l'OSDH dans un communiqué, ajoutant que le bilan total des morts pour la journée de samedi dans le pays s'élevait à 370. Le bilan de l'OSDH est impossible à confirmer de source indépendante compte tenu des restrictions imposées à la presse par Damas. Dans la nuit de samedi dernier, l'OSDH avait fait état de la découverte de dizaines de corps de citoyens non identifiés à Daraya, dans la région de Damas. Les découvertes macabres de ce type, souvent les cadavres de personnes victimes d'une exécution sommaire, se multiplient en Syrie depuis quelques semaines. De violents combats ont opposé samedi rebelles et soldats à Alep, deuxième ville de Syrie en proie aux bombardements et aux privations. Depuis le début de la révolte contre le président Bachar al-Assad en mars 2011, les violences ont fait 25 000 morts, selon l'OSDH, et poussé plus de 200 000 Syriens à fuir vers les pays voisins, selon le Haut Commissariat aux réfugiés de l'ONU (HCR). Amman lance un appel à l'aide internationale face à l'afflux de réfugiés La Jordanie a lancé un appel à la communauté internationale pour qu'elle renforce son aide humanitaire aux quelque 160 000 réfugiés syriens accueillis sur son sol. "Le nombre de réfugiés augmente et nos ressources limitées baissent", s'est inquiété, hier, le ministre de l'Information Samih Maatyah. Le porte-parole du gouvernement a précisé que l'afflux de réfugiés dépassait désormais les 2000 personnes par jour. Vendredi, plus de 2 300 Syriens avaient passé la frontière, établissant un nouveau record journalier depuis le début du conflit syrien en mars 2011.