Le directeur général de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) Yukiya Amano a qualifié, hier, de frustrant l'absence de progrès dans son dialogue avec l'Iran, soupçonné par les occidentaux de vouloir se doter de l'arme nucléaire. Malgré une intensification du dialogue entre l'agence et l'Iran depuis janvier 2012, Aucun résultat concret n'a été atteint jusqu'à présent, a déclaré le Japonais à l'ouverture de la réunion du conseil des gouverneurs de l'AIEA à Vienne. Cela est frustrant, car sans la pleine coopération de l'Iran, nous ne serons pas en mesure de commencer à résoudre les questions en suspens, y compris celles concernant une possible dimension militaire du programme nucléaire du pays, a-t-il ajouté. L'Iran est soupçonné par les grandes puissances et Israël de vouloir se doter de l'arme atomique sous couvert de son programme civil, ce que le pays nie catégoriquement. L'AIEA lui reproche depuis de longues années de ne pas coopérer pleinement avec elle, et de l'empêcher ainsi de déterminer avec certitude si son programme est bien purement pacifique. Nous estimons essentiel pour l'Iran de collaborer avec nous sans délai supplémentaire sur la substance de nos préoccupations, a martelé Yukiya Amano, selon le texte de son discours au conseil qui se réunit en huis clos jusqu'à vendredi. L'agence veut en particulier accéder au site militaire de Parchin, près de Téhéran, où elle soupçonne des activités nucléaires illicites. Dans son dernier rapport, elle a accusé l'Iran d'effacer toute trace suspecte sur les lieux.