L'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a relancé hier les espoirs d'une avancée sur le dossier du programme nucléaire controversé de l'Iran avec l'annonce d'une nouvelle réunion vendredi à Vienne où l'accès au site militaire suspect de Parchin jouera un rôle central. «Une réunion entre l'Iran et l'agence a été programmée pour le 8 juin à Vienne», a annoncé le directeur général de l'AIEA Yukiya Amano, dans un discours devant les délégations des 35 pays membres du Conseil des gouverneurs, qui se réunit à huis clos jusqu'à vendredi. «J'invite l'Iran à signer et à mettre en œuvre dès que possible» un accord sur une «approche structurée», visant à clarifier la nature du programme nucléaire iranien et à «procurer un accès rapide au site [militaire] de Parchin», où l'AIEA soupçonne des activités nucléaires illicites. Cet accord doit permettre d'éclaircir les questions en suspens sur la nature du programme nucléaire iranien soulevées dans le très critique rapport de l'AIEA en novembre dernier. L'agence avait alors présenté une série d'éléments indiquant que l'Iran avait travaillé à la mise au point de l'arme nucléaire avant 2003, et peut-être après. L'Iran avait formellement démenti. Les grandes puissances et Israël soupçonnent l'Iran, malgré ses dénégations répétées, de vouloir développer l'arme atomique sous le couvert de son programme civil.