L'autorité britannique de régulation des communications (Ofcom) a indiqué, avant-hier, que le bouquet télévisuel BSkyB pouvait conserver sa licence de diffusion, en dépit du scandale sur les écoutes pratiquées par un ex-tabloïde de l'empire Murdoch, son actionnaire à 39%. L'Ofcom estime, dans un communiqué, que Sky est apte à conserver ses licences de diffusion, au vu des données actuellement en sa possession. L'autorité précise toutefois qu'elle pourrait être à l'avenir amenée à revoir sa position si de nouveaux éléments émergent dans le dossier. L'entreprise a aussitôt salué la nouvelle et assuré prendre ses obligations réglementaires très au sérieux. Nous sommes satisfaits de la conclusion de ce long processus d'enquête par l'Ofcom et nous avons hâte de continuer à développer notre activité au bénéfice de nos clients et de nos actionnaires, a indiqué BSkyB dans un communiqué. News Corp., le groupe qui chapeaute l'empire du magnat des médias Rupert Murdoch, possède 39,1% de BSkyB. Il a dû renoncer l'an dernier à racheter les parts restantes en raison de la tempête politico-médiatique suscitée par les écoutes illégales pratiquées par le tabloïde britannique News of the World, qui a été contraint de fermer. Une commission parlementaire britannique sur ces pratiques avait conclu que Rupert Murdoch n'était pas apte à diriger un grand groupe international et qu'il avait fermé les yeux sur l'affaire des écoutes. Début avril, James Murdoch, un fils de Rupert, a démissionné de la présidence du bouquet satellitaire pour qu'il ne soit pas éclaboussé par cette affaire.