L'affaire n'en finit plus d'agiter le Royaume-Uni. Hier, la commission des médias de la Chambre des communes a «formellement» convoqué le magnat australo-américain Rupert Murdoch et son fils James pour les entendre dans le cadre du scandale des écoutes téléphoniques. Cette convocation officielle intervient après leur refus de répondre à une première invitation. Rupert Murdoch, propriétaire du groupe international News Corp, a indiqué «ne pas être disponible». Son fils, James Murdoch, président de la filiale britannique News International, a, lui, proposé deux autres dates en août. Quant à Rebekah Brooks, directrice générale de News International, elle a accepté de comparaître mardi, tout en soulignant qu'elle pourrait être amenée à ne pas répondre à toutes les questions «en détail» du fait de l'enquête policière en cours. Il n'est pas certain que les députés aient les moyens légaux de contraindre Rupert et James Murdoch, qui sont citoyens américains, à comparaître. «Nous n'avons aucun pouvoir sur eux. Je pense que tout le monde serait surpris s'ils avaient le courage de se présenter», a ainsi confié Louise Mensch, députée membre de la commission. Selon la police britannique, quelque 4000 personnalités de tous horizons pourraient avoir été écoutées par le tabloïd News of the World dans les années 2000. Depuis la semaine dernière, neuf personnes ont été arrêtées suite au rebondissement du scandale des écoutes téléphoniques.