C'est l'été, une période propice pour les colonies, plusieurs familles nécessiteu ses notamment celle qui n'ont pas les moyens pour passer de belles vacances, préfèrent les colonies pour leurs enfants. En effet, les services de l'action sociale (DAS) de la wilaya de Tizi Ouzou et les comités locaux du Croissant Rouge algérien (CRA) font ces jours-ci et comme à chaque saison estivale, l'objet d'une forte sollicitude de la part des familles démunies. Ces familles, en s'adressant à ces services, espèrent placer leur progéniture sur la liste des bénéficiaires des colonies de vacances ou des excursions programmées dans le cadre de l'opération "plan bleu", ou tout au moins s'y positionner pour la prochaine session ou sortie sur mer, au regard du nombre limité de places. L'offre disponible en la matière n'excédant pas, en tout, 2400 places, beaucoup de jeunes postulants "resteront sur le carreau" et ne pourront pas bénéficier de cette prestation sociale, pour goûter aux bienfaits de la mer et échapper, momentanément, à la morosité du décor ambiant, sachant que la wilaya ne dispose pas d'assez de structures juvéniles pour servir de cadre récréatif aux enfants durant cette période scolaire, déplorent les services concernés de la DAS et du CRA. Bien que ces prestations soient destinées prioritairement, sinon exclusivement, aux enfants nécessiteux ou victimes de la tragédie nationale, il arrive, souvent, que des familles aisées tentent "tout" pour placer leurs chérubins, au détriment de ceux qui sont dans un réel besoin. Pour ne pas frustrer les nombreux enfants non bénéficiaires de ce canal public de villégiature, et leur permettre de "recharger leurs batteries" en perspective de la rentrée scolaire, il est de tradition que des comités de villages et de quartiers se prennent en charge, en organisant, avec leurs propres moyens, des sorties récréatives vers les plages de Tizi Ouzou, Béjaïa, Boumerdes, voire même Tipasa. Des véhicules sont loués collectivement à cet effet, et encadrés par des responsables d'associations. Par prévoyance de la cherté de la restauration, les préposés à cette formule d'excursions, se recrutant majoritairement parmi les démunis, prennent, chacun, le soin de préparer; à la maison, le repas à consommer au bord de la mer, très stimulatrice de l'appétit, dit-on. Ceux qui n'ont pas pris cette disposition, trouveront toujours de quoi manger à satiété chez d'autres membres du groupe, solidarité spontanée oblige. Pour les pantouflards, ou ceux qui craignent de s'exposer à l'insolation, il leur est toujours possible de se rabattre sur la Maison de jeunes du coin pour s'adonner à des activités récréatives intra-muros, en s'adonnant, par exemple, à des parties de billard, d'échecs ou de ping-pong.