La stratégie de développement et de réforme du secteur de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique élaborée pour être mise en œuvre sur la période quinquennale 2005 /2009, inscrit ses grandes lignes dans le projet de renouveau national initié par le président de la République depuis 1999. La mise en place d'une nouvelle programmation quinquennale de la recherche scientifique et du développement technologique. Pour la période 2006/2010 comportant les programmes nationaux de recherche prioritaires et permettant la concrétisation des objectifs de la stratégie nationale fixée, par la mobilisation de la communauté scientifique nationale autour des grands objectifs du développement et la promotion de la recherche universitaire, la création de pôles technologiques ainsi que le développement des instruments de valorisation des résultats de la recherche et du développement technologiques. Le bilan de la mise en œuvre de la loi 98-11 portant loi d'orientation et de programme à projection quinquennale sur la recherche scientifique et le développement technologique 1998-2002 a donné lieu à des efforts révélateurs des résultats obtenus au titre desquels il convient de citer les actions suivantes : élaboration et mise en œuvre de 27 programmes nationaux de recherche sur les 30 prévus. Plus de 5 000 projets de recherche ont été exécutés dans ce cadre, Mise en place de 21 comités sectoriels permanents (CSP) sur les 27 départements ministériels concernés. Ces CSP sont chargés dans le cadre de la politique nationale de recherche scientifique, de promouvoir, de coordonner et d'évaluer les activités sectorielles. L'agrément de 639 laboratoires de recherche. Plus de trois quarts de ces laboratoires travaillent dans les domaines des sciences technologiques. La mobilisation de plus de 14 000 chercheurs et enseignants et enseignants chercheurs. La mise en place de l'Agence nationale de valorisation des résultats de la recherche et du développement technologique. La dite agence a pour objectif principal de dynamiser la croissance économique et technologique par l'innovation au niveau du pays. De par son rôle et sa contribution au développement technologique, c'est une passerelle entre le secteur de l'enseignement supérieur de la recherche scientifique et le secteur économique. Elle fait de l'expertise, de la valorisation des résultats de recherche et des innovations issues des institutions de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique, et des chercheurs indépendants. Elle conseille les inventeurs en matière de propriété intellectuelle, la prise en charge des frais de brevet des résultats valorisables. Elle accompagne aussi les promoteurs des projets novant jusqu'à la mise en place des entreprises, la prise en charge éventuelle pour les produits valorisables (montage financier ou business de plan). M. Mohamed Tayebi, DG de l'ANVRRD, avance qu'aujourd'hui, il y a une coopération et un travail avec les inventeurs et les innovateurs nationaux, les organismes de recherche, Des créateurs d'entreprises, les PME/PMI, les grands groupes, les institutions de financement, les institutions publiques (les ministères de l'Aménagement du territoire, de la PME/PMI, de l'Industrie et de la Promotion des investissements, et le secteur de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique). En ce qui concerne la coopération internationale, il est évident pour M. Tayebi qu'il y a actuellement beaucoup de relations. "Il y a un certain nombre de conventions qui sont actuellement en cours de signature avec quelques institutions américaines, avec l'Allemagne par le biais de la mission économique GTZ, avec nos voisins marocains et tunisiens et d'autres pays". M. Mohamed Tayebi, annonce la tenue au mois de décembre d'un colloque international à Alger. "C'est un colloque international qui se déroulera fin décembre 2007 sous l'égide des hautes autorités de l'Etat. Il sera le premier du genre et regroupera le secteur économique, le secteur de l'enseignement supérieur et de la recherche, les banques, les investisseurs et les conseils juridiques". Il explique que c'est une rencontre qui va se faire à travers un grand débat sur la stratégie industrielle et, par voie de conséquence, l'innovation. Deux points d'actualité en Algérie. Il précise que les inventeurs et les institutions étrangères ont le droit d'adhérer à l'Agence nationale de valorisation des résultats de la recherche et du développement technologique. Il convient de rappeler qu'au regard de l'importance accordée au secteur de la recherche, l'Etat a mobilisé 100 milliards de dinars consacrés au financement des activités de recherche pour la période quinquennale 2006/2010.