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Le président Bouteflika préside une réunion d'évaluation du secteur de l'Enseignement supérieur et de la recherche scientifique : «Renforcer la synergie entre l'université et son environnement national»
Photo : Makine F. M. Abdelaziz Bouteflika, président de la République, a présidé une réunion d'évaluation du secteur de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. Dans le cadre de la poursuite des réformes, le secteur a initié de nouvelles mesures visant l'amélioration de la qualité de la formation, à travers : - l'ouverture de classes préparatoires aux écoles nationales, en sciences et technologie, en sciences économiques commerciales et de gestion, ainsi que des classes préparatoires intégrées en informatique et en architecture, - la création de nouvelles écoles supérieures spécialisées en technologie, journalisme, sciences politiques et management, - l'ouverture de filières à recrutement national, notamment dans les disciplines scientifiques et technologiques, - l'amélioration de la qualité de l'encadrement par la poursuite de l'exécution du plan de formation des formateurs, - la mise en place d'un dispositif d'évaluation et d'assurance qualité, à partir de la rentrée 2009-2010. L'effectif étudiant attendu, à l'occasion de la rentrée universitaire, tous cycles confondus, est estimé à 1.164.137 parmi lesquels 134.981 nouveaux bacheliers, dont 57,7% sont des filles. Ces effectifs seront encadrés par près de 35.000 enseignants, dont près de 7.000 de rang magistral, avec un taux moyen d'encadrement de l'ordre de un enseignant pour 30 étudiants. Au plan des capacités d'accueil pédagogiques et d'œuvres universitaires, le secteur dispose de 1.200.000 places pédagogiques et près de 510.000 lits d'hébergement. En termes de développement du réseau universitaire, un centre universitaire, 4 écoles nationales supérieures et 56 résidences universitaires seront opérationnels à la rentrée universitaire. Le secteur a également mis en œuvre des mesures qualitatives liées à l'approfondissement de la réforme. Il en est ainsi du dispositif de préinscription et d'orientation des nouveaux bacheliers, en ligne, qui a connu des améliorations notables, en particulier l'introduction d'une charte du nouveau bachelier et d'un compte e-mail personnel, facilitant cette opération. L'année universitaire 2009-2010 sera aussi marquée par l'extension du système LMD à travers l'ouverture de nouvelles licences, de nouveaux masters et du cycle de doctorat qui vient parachever la nouvelle architecture des enseignements, et verra l'ouverture des classes préparatoires et de nouvelles écoles nationales supérieures ainsi que des filières à recrutement national. En matière de formation doctorale et de formation des formateurs, il est prévu l'ouverture de 7.184 postes de formation en magister, 2.240 postes en 3e cycle LMD et 2.450 postes en résidanat. Le nombre d'écoles doctorales atteindra 83, couvrant ainsi l'ensemble des champs disciplinaires. Au chapitre des livraisons des capacités pédagogiques et d'œuvres universitaires, inscrites au titre des différents programmes de la période 2005-2009, elles s'élèvent à 251.850 places pédagogiques, 172.000 lits d'hébergement et 22 restaurants centraux. En outre, et en application de la décision du président de la République, qui prendra effet à compter de la rentrée universitaire 2009-2010, les bourses en graduation des étudiants sont augmentées de 50% en même temps qu'est instituée, pour la première fois, une bourse mensuelle de 12.000 DA pour les étudiants en doctorat. Concernant la restructuration des grandes universités, l'université d'Alger a été réorganisée en trois universités. S'agissant de la réalisation du programme de logements destinés aux enseignants chercheurs, il a atteint un stade avancé pour la première tranche de 3.500 logements. Mettant à profit la projection du programme quinquennal de développement 2010-2014, le secteur entend se préparer à accueillir 2 millions d'étudiants dans les structures d'accompagnement et de soutien offrant toutes les commodités requises. Le secteur a engagé les démarches nécessaires pour la mise en place d'un réseau sectoriel et système d'information d'enseignement supérieur et de recherche scientifique. Par ailleurs, le réseau de visio-conférences et de télé-enseignement, qui est déjà opérationnel au niveau des universités, sera élargi à partir de la rentrée 2009-2010 aux écoles préparatoires et aux écoles nationales. Ce nouveau mode d'apprentissage sera renforcé par la mise en place de la chaîne universitaire du savoir qui sera opérationnelle au courant du deuxième semestre 2010. Pour sa part, le système de bibliothèque numérique et d'information scientifique et technique sera renforcé par l'extension de la mise en réseau des bibliothèques des établissements. Dans le domaine de la recherche, les principales actions déjà entreprises ont été consacrées à : - la mise en place de 12 nouveaux comités sectoriels permanents (CSP), - l'installation prochaine du Conseil national d'évaluation, qui sera un véritable socle de promotion de notre système national de recherche pour l'ériger au niveau des standards internationaux, - l'augmentation du nombre de laboratoires de recherche qui passe de 640 à 783 agréés auprès des établissements d'enseignement supérieur, et le lancement programmé de 200 blocs laboratoires de recherche, - la création de 6 nouvelles unités de recherche, - la création d'un Centre national de recherche en biotechnologie (CNRB). Pour ce qui est de la mise en plan des programmes nationaux de recherche, celle-ci a nécessité la mobilisation de plus de 1000 experts, relevant de tous les secteurs socio-économiques, ainsi que des compétences universitaires à l'intérieur et à l'extérieur du pays. Par ailleurs, les progrès accomplis au plan du renforcement du potentiel scientifique et en matière de réalisation des infrastructures ont donné lieu aux résultats et programmations ci-après : - le nombre d'enseignants chercheurs impliqués dans les laboratoires de recherche est passé de 17.000 en 2008 à 21.000 en 2009, et le nombre de chercheurs permanents a progressé de 1.500 à 1.900 pour la même période, parallèlement au travail qui est également entrepris en vue de mobiliser les compétences nationales établies à l'étranger, et qui s'est déjà traduit par l'installation de 20 réseaux thématiques impliquant également des compétences locales, - la mise en valeur du réseau en photonique et laser «Nour 21» qui va doter le pays, au courant de l'année 2010, d'une véritable industrie des lasers, - la programmation de sept plateaux techniques et d'unités de recherche de soutien et d'aide au diagnostic (URSAD), de 3 pôles de compétitivité dans le domaine des industries électroniques, d'un Centre national de recherche sur les technologies agroalimentaires, d'un centre en nanotechnologie et d'un centre de recherche en mines et métallurgie, et de 15 nouveaux centres de recherche. Le financement de la recherche scientifique sur le budget de l'Etat a atteint près de 50 milliards DA pour la période 2005-2009, une enveloppe financière de 100 milliards DA lui est consacrée pour les cinq prochaines années. En outre, des mesures incitatives ont été arrêtées pour la promotion et le développement de la recherche, parmi lesquelles des incitations fiscales en direction des entreprises pour leurs activités de recherche et la suppression de la TVA pour l'acquisition de matériel et équipement scientifiques. S'agissant de la coopération internationale, les actions entreprises dans le cadre du partenariat international ont concerné les domaines suivants : - prototypage au sein des centres de recherche, - exploration des fonds marins et océanographie, - mise en place d'une tour centrale solaire, - mise en place de l'institut de l'eau et de l'énergie avec l'Union africaine. Au plan de l'impact de la recherche, des efforts ont été déployés par le secteur pour aligner les laboratoires algériens sur les indicateurs de classement universels des universités, ce qui a permis de mettre en exergue la production scientifique qui se décline au 1er juillet 2009 comme suit : - 20.238 publications internationales de «Rang A» enregistrées, contre seulement 4.250 en 1998. Dans ce cadre, le secteur envisage l'organisation de la semaine de la recherche, prévue au courant du mois d'octobre 2009, où plus de 150 produits innovants et valorisables recensés seront exposés. Ils permettront d'identifier les projets pouvant donner lieu à la création de «pépinières», de «start up» et «d'incubateurs» qui évolueront en PME en coordination avec l'Agence nationale de valorisation des résultats de la recherche et du développement technologique (Anvredet). Intervenant au terme de l'évaluation du secteur, le président de la République a, de nouveau, rappelé les efforts consentis par l'Etat au profit de l'enseignement supérieur, réaffirmant «la détermination de l'Etat à réunir tous les moyens pour l'amélioration de la qualité de la formation et de l'encadrement et à offrir aux enseignants chercheurs un environnement socioprofessionnel à même de leur permettre d'assurer leur mission dans les meilleures conditions». Par ailleurs, le chef de l'Etat a demandé au gouvernement de poursuivre et d'intensifier les réformes engagées, aux niveaux de l'éducation nationale et de l'enseignement supérieur, en vue de promouvoir les disciplines scientifiques et techniques, mais, a précisé le président de la République, «l'Algérie a toujours besoin de la formation en sciences sociales et humaines pour promouvoir sa culture et son identité, assurer une dynamique équilibrée de la société et encadrer le service public. Le développement économique et technique exige des compétences et des spécialités de haut niveau que l'université doit lui offrir. En définitive, cette adéquation des flux de formation avec les besoins exprimés par la société et l'économie sera à même de renforcer la synergie entre l'université et son environnement national, tout comme elle facilitera l'accès des diplômés universitaires au marché du travail». Le président Bouteflika a réaffirmé «la volonté de l'Etat à poursuivre les efforts d'amélioration des conditions d'études et de vie des étudiants», et insisté sur «l'impérieuse nécessité de réaliser les infrastructures dans les délais impartis», en accordant «une place prépondérante aux aspects architectural, esthétique et environnemental des ouvrages». Par ailleurs, le chef de l'Etat a souligné que «les efforts consentis par l'Etat seront poursuivis au profit de la recherche scientifique et du développement technologique», avant de rappeler la nécessité, pour le secteur, «de veiller au parachèvement de la construction du système national de la recherche afin de permettre à notre pays de s'inscrire dans le mouvement universel du développement qui s'appuie principalement sur l'économie de la connaissance». Poursuivant son analyse des actions accomplies en matière de recherche scientifique, le chef de l'Etat a précisé que ce secteur doit veiller à travers ses actions, à décloisonner la recherche universitaire et s'ouvrir sur les entreprises et les institutions sociales, à travers : - premièrement : la concertation avec les sociétés scientifiques, en vue d'accompagner les politiques de santé publique, les industriels et les associations professionnelles en vue d'accompagner la mise en place de la relance industrielle, - deuxièmement : le développement et la promotion de la coopération et des échanges avec les secteurs utilisateurs, pour assurer la valorisation et le transfert des techniques, des technologies et des connaissances nouvelles, notamment en direction des entreprises, - troisièmement : favoriser la valorisation des résultats de la recherche par le renforcement des dispositifs de numérisation et la consultation en ligne des thèses mémoire et activités scientifiques, - quatrièmement : renforcer les capacités d'expertise et d'étude en sciences sociales et sciences humaines sur les questions d'intérêt majeur et stratégique de la société algérienne. Abordant, enfin, la question des réformes, le chef de l'Etat a souligné «la nécessité de les approfondir pour permettre à l'université algérienne de relever des défis qu'imposent l'avènement de la société de l'information et l'économie du savoir et de la connaissance».