Les prix du pétrole évoluaient de façon contrastée, avant-hier, en fin d'échanges européens, en baisse à New York et en légère hausse à Londres, le marché digérant une croissance américaine meilleure qu'attendu au troisième trimestre mais insuffisante pour relancer l'emploi. Le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en décembre a progressé de 23 cents à 86,28 dollars, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex). A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison à la même échéance a clôturé à 109,55 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE), en hausse de 1,06 dollar. En Asie, les cours du pétrole étaient mitigés dans la matinée, les investisseurs restant nerveux avant la publication dans la journée des chiffres de la croissance américaine au troisième trimestre. Le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en décembre perdait deux cents à 86,03 dollars, dans les échanges matinaux, alors que le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison à même échéance s'appréciait de 15 cents à 108,64 dollars. Les chiffres du produit intérieur brut (PIB) ont encouragé le marché et l'ont aidé à rebondir des très bas niveaux observés en début de semaine, a indiqué Bill Baruch, de iiTrader. Le baril est allé jusqu'à passer en cours de séance mercredi sous la barre des 85 dollars, ce qu'il n'avait plus fait depuis mi-juillet. De juillet à septembre, le produit intérieur brut des Etats-Unis a progressé de 2,0% en rythme annualisé par rapport au deuxième trimestre, suscitant un regain d'optimisme qui a profité aux marchés des matières premières. Cela a permis de dépasser les craintes sur la demande mondiale qui avaient maintenu les cours en baisse ces derniers temps, a ajouté l'analyste. Le renchérissement du billet vert a aussi aidé les matières premières à monter, a indiqué M. Baruch. Un tel mouvement rend en effet moins attractif les achats de brut libellés en dollar pour les investisseurs. Les courtiers ont par ailleurs porté une grande attention à la trajectoire de l'ouragan Sandy, qui traversait, avant-hier, les Bahamas et menaçait de frapper dès ce week-end la côte très peuplée du nord-est des Etats-Unis. Surnommé Frankenstorm en raison de la proximité de la fête d'Halloween, qui a lieu mercredi aux Etats-Unis, Sandy, rétrogradé par le Centre américain de surveillance des ouragans (NHC) à la catégorie 1 sur l'échelle de Saffir-Simpson qui en compte 5, a déjà fait 28 morts dans les Caraïbes, à Cuba, en Haïti et en Jamaïque. Il remonte actuellement vers le nord, parallèlement à la côte américaine, mais devrait rencontrer, mardi, des fronts froids descendants, ce qui devrait le renforcer et le faire bifurquer vers l'ouest et les côtes américaines. Il pourrait plus précisément toucher une région allant de la Virginie au New Jersey sur la côte atlantique où sont installées une douzaine de raffineries, a indiqué John Kilduff, de Again Capital. Ces installations pétrolières pourraient être fermées par mesure de précaution, a-t-il ajouté. Si, à très court terme, cela pourrait affecter la demande de brut, une fermeture des raffineries pétrolières soutiendrait les prix des produits raffinés, entraînant dans leur sillage les prix du WTI, selon M. Baruch. Mais avant-hier, les perspectives macroéconomiques européennes continuaient de peser sur les cours, notamment avec le nouveau record du chômage espagnol, supérieur à 25% en septembre en Espagne, a remarqué Timothy Evans, de Citi.