La disponibilité dans les officines des médicaments destinés aux malades cancéreux devant suivre leur traitement à domicile et de les faire rembourser vient d'être prise lors d'un Conseil interministériel (CIM) tenu symboliquement au siège de la Pharmacie centrale des hôpitaux (PCH), et ouvert, pour la première fois, à la presse, présidé par le Premier ministre, M. Abdelmalek Sellal. D'autres résolutions et décisions ont été prises dans le cadre de la lutte contre cancer, pour une amélioration "significative" et "rapide" des conditions de prise en charge des malades atteints de cette pathologie. Pour assurer une disponibilité "rapide" des médicaments grâce aux ressources financières disponibles, les établissements publics de santé et la PCH ont été autorisés par le gouvernement à contracter des marchés en gré à gré simple. C'est dire que l'Etat met les bouchées doubles en matière de santé des citoyens. Et c'est ainsi que ces médicaments des malades cancéreux traités en ambulatoire seront disponibles au niveau des officines pharmaceutiques et pris en charge par les organismes de la Sécurité sociale au titre des assurés sociaux et leurs ayants droit. A cet effet, les malades cancéreux traités en ambulatoire (devant suivre leur traitement à domicile) n'auront plus à effectuer de longs et fatigants déplacements jusqu'aux dépôts de la PCH pour prendre leurs médicaments de chimiothérapie (comprimés, gélules) et certains antalgiques (médicaments contre la douleur). Par ailleurs, d'autres mesures de nature "structurante" ont été décidées par le CIM pour organiser "durablement" la disponibilité des produits pharmaceutiques et veiller à ce que les équipements médicaux de radiothérapie bénéficient d'une maintenance "appropriée" et "adaptée". Le CIM a décidé également la création et l'installation d'un comité intersectoriel de suivi pour la mise en oeuvre des décisions du CIM et faire, mensuellement, un point de situation. Une nomenclature des médicaments essentiels, y compris les médicaments anticancéreux, a été élaborée et devrait être disponible de "manière permanente" au niveau de l'ensemble des structures hospitalières publiques. D'autre part et concernant les accélérateurs linéaires (équipements de radiothérapie), et compte tenu qu'il n'existe que deux fabricants à travers le monde, le CIM a décidé d'étudier toutes les formules favorisant l'installation en Algérie du fournisseur d'accélérateurs pour assurer une maintenance de "haut niveau" et veiller au fonctionnement "permanent" des équipements, dont un certain nombre devra être livré durant le premier semestre 2013. S'agissant du "retard" accusé dans la réalisation et l'équipement des Centres anticancer (CAC), toutes les "contraintes" sont "levées", dans "le respect des dispositions réglementaires en vigueur", à l'effet d'accélérer leur réalisation ainsi que l'acquisition de leurs équipements, a ajouté la même source. Au sujet de la dette de la PCH, contractée auprès des banques CPA et BNA, son remboursement est différé à fin 2013. Le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, M. Abdelaziz Ziari, avait expliqué, rappelle-t-on, lors d'un point de presse, que le CIM a décidé de la dispensation de certaines formes sèches de médicaments anticancéreux ainsi que certains antalgiques dans les officines pharmaceutiques et leur remboursement par les caisses de sécurité sociale. "Cette décision permettra aux malades de se traiter en ambulatoire et de ne plus avoir à se déplacer au niveau de la Pharmacie centrale des hôpitaux (PCH) pour prendre leurs médicaments", avait-il ajouté à l'issue des travaux du CIM.