Le gouvernement a décidé la création d'une centrale d'achat d'équipements pour le traitement du Cancer à l'instar de la Pharmacie centrale des hôpitaux (PCH) pour les médicaments, a indiqué mercredi le ministère de la Santé, de la population et de la réforme hospitalière dans un communiqué. Cette centrale sera chargée de l'acquisition normalisée d'équipements lourds au profit des structures publiques de santé et d'assurer l'organisation d'une maintenance performante, a expliqué la même source. Cette décision fait partie des principales résolutions et décisions prises lors du Conseil interministériel élargi consacré au dossier du Cancer, tenu mardi au siège de la PCH sous la présidence du Premier ministre, Abdelamalek Sellal et allant dans le sens d'une amélioration "significative" et "rapide" des conditions de prise en charge des malades atteints de cancer, a souligné le ministère. Des mesures de nature structurante ont été également décidées pour organiser "durablement" la disponibilité des produits pharmaceutiques et veiller à ce que les équipements médicaux dédiés à la radiothérapie bénéficient d'une maintenance "appropriée et adaptée", selon la même source. Il a été, en outre décidé, lors de ce CIM que les malades cancéreux traités en ambulatoire (devant suivre leur traitement à domicile) n'auront plus à effectuer de "longs et fatigants" déplacements jusqu'aux dépôts de la PCH pour prendre leurs médicaments de chimiothérapie (comprimés, gélules) et certains antalgiques (médicaments contre la douleur), a affirmé le ministère. Ces médicaments seront disponibles au niveau des officines pharmaceutiques et pris en charge par les organismes de sécurité sociale au titre des assurés sociaux et leurs ayant droits. Il a été aussi décidé l'équipement et l'ouverture des centres de Sétif et de Batna ainsi que du service de radiothérapie du CHU de Constantine, avant la fin du premier semestre 2013, a ajouté la même source. Les capacités nouvelles qui seront offertes "permettront de doubler l'offre actuelle en matière de radiothérapie", s'est félicité le ministère. Il a affirmé que toutes les contraintes liées aux procédures réglementaires et ayant retardé la réalisation et l'équipement des projets de centres anti-cancer (CAC) sont levées, "dans le respect des dispositions réglementaires en vigueur, à l'effet d'accélérer la réalisation des CAC ainsi que l'acquisition de leurs équipements. Concernant les équipements de radiothérapie (accélérateurs linéaires), le ministère de la Santé a indiqué que les besoins sont estimés à 78 alors qu'il n'en existe actuellement que sept sur l'ensemble du territoire national. Dans la mesure où il n'existe que deux fabricants à travers le monde (l'américain Varian et le suédois Elekta). Il a été décidé, lors du CIM, d'étudier toutes les formules favorisant la mise en place d'un partenariat avec le fournisseur retenu afin d'assurer une maintenance de "haut niveau" et veiller au fonctionnement "permanent" des équipements dont un certain nombre devra être livré durant le premier semestre 2013. Afin d'éviter les ruptures de stocks, il a été décidé d'élaborer une nomenclature des médicaments essentiels, y compris les médicaments anti cancéreux, qui doivent être disponibles de "manière permanente" au niveau de l'ensemble des structures hospitalières publiques, a souligné le communiqué. Les établissements publics de santé et la PCH sont également autorisés à contracter des marchés en gré à gré simple pour assurer une "disponibilité rapide" des médicaments grâce aux ressources financières disponibles, a expliqué la même source. Le remboursement de la dette de PCH vis-à-vis des banques CPA et BNA au titre du remboursement des lignes de crédit est différé à fin 2013, a par ailleurs fait savoir le communiqué. Enfin, il a été décidé la création et l'installation d'un comité intersectoriel de suivi devant suivre la mise en £uvre des décisions du CIM et faire un point de situation mensuel.