La visite en Algérie de la ministre émiratie de l'Economie et de la Planification, Cheikha Loubna Bent Khaled El-Kacimi, a été l'occasion pour les Emiratis d'afficher leur volonté d'entrer en force sur le marché énergétique algérien. A ce titre, Les possibilités de coopération et de partenariat entre l'Algérie et l'etat des Emirats arabes unis (EAU) dans le secteur de l'Energie ont été au centre d'entretiens dimanche à Alger entre le ministre de l'Energie et des Mines, M. Chakib Khelil, et la ministre de l'Economie des EAU, Cheikha Loubna Bent Khaled El-Kacimi. La ministre émiratie qui était accompagnée, à cette audience, de dirigeants de holdings et de compagnies activant notamment dans les domaines des hydrocarbures, du dessalement de l'eau de mer et de l'électricité, a d'ailleurs exprimé "l'intérêt de son pays et des sociétés émiraties à investir en Algérie et à y développer un partenariat mutuellement bénéfique". De son côté, M. Khelil s'est chargé de donner à son hôte "un aperçu sur les projets lancés par son secteur, en mettant l'accent sur la procédure de l'appel d'offres pour l'octroi des projets dans un cadre transparent et compétitif". Selon un communiqué du ministère de l'Energie et des Mines, l'accent a été mis en particulier sur "les opportunités offertes aux entreprises émiraties dans les domaines du dessalement de l'eau de mer et de l'électricité". En plus du tourisme, l'habitat et l'hydraulique, les Emiratis accordent un intérêt particulier au secteur de l'énergie. Un intérêt qui n'est pas nouveau puisqu'il s'est déjà matérialisé par le projet de réalisation d'un complexe industriel de production d'aluminium à Béni-Saf, dans la wilaya de Aïn Témouchent. Un projet dont l'accord a été signé il y a quelques mois entre le consortium algérien Sonatrach-Sonelgaz et le consortium émirati Mubadala Developpement Compagny et Dubai Aluminium pour un investissement de 5 milliards de dollars. Le complexe en question comprend la réalisation d'une unité de production d'aluminium d'une capacité de 700 000 tonnes par an, d'une centrale thermique à cycle combiné de 2 000 mégawatts (MW), d'une unité de dessalement d'eau de mer et d'un port pouvant accueillir quelque 1,750 million de tonnes de matières premières par an. Par ailleurs, un financement émirati (participation au capital de la société d'investissement) est également prévu pour le projet de la centrale électrique de Hadjret Enous, à l'ouest de Cherchell, dans la wilaya de Tipasa. Cette centrale, d'une capacité globale de 1 200 mégawatts, sera réalisée par la canadienne SNC Lavalin pour un montant de un milliard de dollars. Ajouter à cela les projets retenus par le groupe Emaar dans divers domaines tels l'énergie électrique, l'exploration pétrolière et gazière, ainsi que d'autres projets à lancer dans le domaine du ciment.