Si aucun accord n'est trouvé pour résoudre la crise que traverse l'UMP (Union pour un mouvement populaire) à la suite de l'élection contestée de Jean-François Copé à la présidence du parti, l'équipe de François Fillon pourrait saisir la justice afin de faire annuler le scrutin, a indiqué, hier, François Sureau, l'avocat de l'ancien Premier ministre. Hier, matin, un huissier, mandaté par décision samedi d'un juge du tribunal de grande instance de Paris, n'a pu procéder à la saisie, à titre conservatoire, des données concernant cette élection, le 18 novembre dernier. L'équipe de François Fillon a dénoncé des irrégularités et des fraudes. "Ce refus d'exécution d'une décision de justice est de nature à conforter les doutes" sur la régularité du scrutin, a déclaré Me Sureau. Ce dernier considère que cette élection a été caractérisée par une "fraude massive" qui la rend "nulle et non avenue". "Qui prendra l'initiative de l'annulation du scrutin et la tenue d'une nouvelle élection", interroge-t-il. Si aucun accord n'était trouvé en ce sens, Me Sureau assure que la justice serait saisie pour faire annuler le scrutin. Luc Chatel et Claude Guéant, respectivement soutien de Jean-François Copé et de François Fillon, se sont opposés à une telle initiative judiciaire. Nathalie Kosciusko-Morizet a lancé une pétition pour appeler à un nouveau vote pour élire le président de l'UMP. Jean-François Copé a estimé, hier, que l'appel à un nouveau vote, "c'est pas responsable".