La présidente du Brésil Dilma Rousseff, a opposé, avant-hier, son veto à une partie du projet de loi controversé sur la redistribution des royalties du pétrole qui oppose Etats producteurs et non producteurs, a indiqué le gouvernement. Le veto était une revendication des principaux Etats producteurs -comme Rio de Janeiro et Sao Paulo- qui les opposait aux Etats non producteurs. Le veto préserve les contrats établis, avant le vote de la loi, a déclaré la chef de cabinet de la présidence, Gleisi Hoffman, lors d'une conférence de presse au côté des ministres de l'Energie, Edson Lobao et de l'Education, Aloizio Mercadante. Rio de Janeiro remercie la présidente Dilma!, a immédiatement réagi le gouverneur de Rio, Sergio Cabral, dans un communiqué. M. Cabral allègue que la loi mettait en danger le financement du Mondial 2014 et des jeux Olympiques 2016 et lundi, il avait appelé la population à manifester pour exhorter la présidente à mettre son veto : 200 000 personnes avaient défilé au centre-ville aux cris de Mets ton veto Dilma!. Les modifications du texte de loi seront envoyées la semaine prochaine au parlement brésilien. Avec cette décision on ne dédaigne pas le parlement mais on défend l'existence des contrats, a souligné M. Lobao. Mme Rousseff, a stipulé que la distribution des royalties approuvée par le parlement s'applique aux futurs contrats dont ceux des réserves pré-salifères en eaux très profondes découvertes dans l'océan Atlantique. Un appel d'offre pour exploiter ces réserves est prévu dès 2013. La présidente a aussi publié un décret, avant-hier, pour que 100% des royalties des nouveaux contrats aillent à l'Education. Le parlement avait approuvé le 6 novembre ce projet de loi controversé qui favorise les Etats fédérés non producteurs de brut au détriment des Etats producteurs. La loi avait déjà reçu le feu vert du Sénat et il restait à la présidente Dilma Rousseff, de la promulguer ou d'y mettre son veto d'ici au 30 novembre. Les Etats non producteurs veulent que les royalties du pétrole soient distribuées équitablement entre les 27 Etats de la Fédération, une proposition rejetée par les Etats producteurs qui voient leurs budgets considérablement grevés. Le projet réduit de 30% à 20% les royalties pour le gouvernement fédéral et baisse de 26% à 20% ceux des Etats producteurs. Par ailleurs, les Etats non producteurs voient augmenter la part de la manne pétrolière de leurs recettes de 7% à 21% d'ici à 2013 et à 27% en 2020. La compagnie Petrobras possède aujourd'hui des réserves confirmées de 14 milliards de barils de brut, réserves susceptibles de tripler avec le volume de pétrole enfoui dans les nouveaux gisements, ce qui ferait du Brésil un des grands pays exportateurs de brut.