Du 20 au 22 juin se tiendra à Rio de Janeiro une nouvelle Conférence des Nations unies sur le développement durable. Sous fond de tensions entre le lobby environnementaliste et celui de l'agro-industrie, le Brésil doit jongler entre son souci de faire bonne figure sur le plan écologique et son processus inéluctable de développement économique. A quelques jours de l'ouverture du très attendu sommet Rio+20 des Nations unies sur le développement durable, le débat autour du «Nouveau Code Forestier» brésilien laisse les écologistes et les organisateurs du sommet perplexes quant à l'avenir de la forêt amazonienne. Après plusieurs années d'âpres négociations et de tensions entre, d'un côté, le lobby environnementaliste (soutenu par la communauté internationale) et celui – non moins puissant – de l'agro-industrie (rappelons que ce secteur représente près du quart du PIB brésilien), c'est finalement un texte assez largement en faveur de ce dernier qui a été adopté par la chambre des députés en avril dernier. Le texte prévoyait, en effet, d'amnistier tous les propriétaires ruraux ayant déforesté jusqu'en juillet 2008 et de réduire très sensiblement les exigences de reboisement, considérées par les tenants de l'agro-business comme «improductives». Devant ce nouveau camouflet infligé aux environnementalistes, de nombreux acteurs de la société civile s'étaient mobilisés – notamment à travers les réseaux sociaux – pour exiger de la présidente Dilma Rousseff qu'elle tienne sa promesse électorale et appose son veto présidentiel à cette version de la loi qualifiée de «poison» par les milieux environnementalistes. Après quinze jours d'interminables discussions, la chef de l'Etat a finalement fait usage de son précieux droit d'opposition, mais en partie seulement — sur 12 paragraphes —, puisqu'elle a tout de même signé le texte controversé. Et si Dilma Rousseff a remis en question le principe d'amnistie générale, beaucoup considèrent sa signature comme «un retour en arrière écologique» considérable, qui fait tâche à quelques jours de la tenue, à Rio de Janeiro, de la conférence de l'Onu. C'est d'ailleurs en cette conférence mondiale que les écologistes brésiliens fondent maintenant leurs derniers espoirs. «Rio+20 pourrait constituer le début d'une nouvelle étape une fois que l'on admettra que l'agro-business brésilien est fondé sur un modèle productif insoutenable à long terme, fondé sur la déforestation et des modes de productions sales. On pourrait imaginer qu'une série de mesures de restrictions et de barrières commerciales soit adoptées afin que le Brésil revoie sa position en ce sens», affirme Kenzo Ferreira, spécialiste en politiques publiques de WWF au Brésil. Du 20 au 22 juin se tiendra à Rio de Janeiro une nouvelle Conférence des Nations unies sur le développement durable. Sous fond de tensions entre le lobby environnementaliste et celui de l'agro-industrie, le Brésil doit jongler entre son souci de faire bonne figure sur le plan écologique et son processus inéluctable de développement économique. A quelques jours de l'ouverture du très attendu sommet Rio+20 des Nations unies sur le développement durable, le débat autour du «Nouveau Code Forestier» brésilien laisse les écologistes et les organisateurs du sommet perplexes quant à l'avenir de la forêt amazonienne. Après plusieurs années d'âpres négociations et de tensions entre, d'un côté, le lobby environnementaliste (soutenu par la communauté internationale) et celui – non moins puissant – de l'agro-industrie (rappelons que ce secteur représente près du quart du PIB brésilien), c'est finalement un texte assez largement en faveur de ce dernier qui a été adopté par la chambre des députés en avril dernier. Le texte prévoyait, en effet, d'amnistier tous les propriétaires ruraux ayant déforesté jusqu'en juillet 2008 et de réduire très sensiblement les exigences de reboisement, considérées par les tenants de l'agro-business comme «improductives». Devant ce nouveau camouflet infligé aux environnementalistes, de nombreux acteurs de la société civile s'étaient mobilisés – notamment à travers les réseaux sociaux – pour exiger de la présidente Dilma Rousseff qu'elle tienne sa promesse électorale et appose son veto présidentiel à cette version de la loi qualifiée de «poison» par les milieux environnementalistes. Après quinze jours d'interminables discussions, la chef de l'Etat a finalement fait usage de son précieux droit d'opposition, mais en partie seulement — sur 12 paragraphes —, puisqu'elle a tout de même signé le texte controversé. Et si Dilma Rousseff a remis en question le principe d'amnistie générale, beaucoup considèrent sa signature comme «un retour en arrière écologique» considérable, qui fait tâche à quelques jours de la tenue, à Rio de Janeiro, de la conférence de l'Onu. C'est d'ailleurs en cette conférence mondiale que les écologistes brésiliens fondent maintenant leurs derniers espoirs. «Rio+20 pourrait constituer le début d'une nouvelle étape une fois que l'on admettra que l'agro-business brésilien est fondé sur un modèle productif insoutenable à long terme, fondé sur la déforestation et des modes de productions sales. On pourrait imaginer qu'une série de mesures de restrictions et de barrières commerciales soit adoptées afin que le Brésil revoie sa position en ce sens», affirme Kenzo Ferreira, spécialiste en politiques publiques de WWF au Brésil.