Le groupe algérien Cevital a affiché ses ambitions quant au rachat du volailler français Doux, ex-leader européen, en redressement judiciaire depuis le 1er juin dernier, a indiqué, hier, la direction de Cevital au journal électronique Tout Sur l'Algérie. Avec un chiffre d'affaires estimé à 3,5 milliards de dollars, le premier groupe privé algérien est depuis quelques mois en discussions avec Doux pour racheter l'ensemble de ses activités, a indiqué la même source qui a relevé qu'un accord de confidentialité a été signé entre les deux parties. Evoquant ce sujet avec les ministres français du Redressement productif Arnaud Montebourg et de l'Agriculture Stephane Le Foll, le patron de Cevital, M. Issad Rebrab a souligné qu'il faut saisir les opportunités qui se présentent aujourd'hui en France et en Europe d'une façon générale, pour le rachat d'activités, en raison de la crise économique. "Ces occasions ne risquent pas de se reproduire dans au moins cent ans", a-t-il ajouté. De son côté, le chargé du suivi des investissements français en Algérie, Jean Pierre Raffarin, avait affirmé, fin novembre passé, à TSA, que la France ne s'oppose pas à ce que des intérêts algériens prennent des participations dans le capital des groupes français. Il a dans le même contexte souligné que la colocalisation proposée par le gouvernement français pour bâtir un partenariat d'exception avec l'Algérie prévoit des participations croisées dans les entreprises des deux pays. Toutefois, le groupe algérien Cevital doit obtenir une dérogation du Conseil de la monnaie et du crédit pour pouvoir racheter le volailler Doux et parvenir par la même à l'expansion de son investissement à l'étranger. Notons qu'à l'exception de Sonatrach, la Banque d'Algérie n'autorise pas les entreprises à transférer des devises pour acquérir des actifs et se développer à l'international.