General Electric a annoncé cette semaine avoir conclu un accord pour le rachat des activités aéronautiques de l'équipementier italien Avio, pour un montant global de 4,3 milliards de dollars (3,3 milliards d'euros). Comme attendu, l'opération - qui marque la confiance du géant américain GE dans la capacité de l'économie italienne à sortir de la récession - exclut les activités spatiales d'Avio, précise le conglomérat américain dans un communiqué. "Nous sommes convaincus que l'Italie sortira de la crise", a déclaré à la presse Nani Beccalli, P-DG de GE Europe. "Il y a indéniablement des obstacles liés à la bureaucratie. Mais la valeur stratégique de l'accord est tellement importante (qu'elle l'emporte sur le reste)." GE a précisé que l'acquisition s'était conclue sur la base d'un ratio de 8,5 fois l'Ebitda 2012 attendu et prévoit qu'Avio investisse un total de 1,1 milliard d'euros sur les dix prochaines années Le fonds de capital-investissement Cinven , principal actionnaire Avio, avait racheté l'entreprise en 2006 pour 2,6 milliards d'euros. L'opération laisse sur le carreau Safran et le fonds d'investissement public, Fondo Strategico Italiano, qui étaient également intéressés par l'équipementier aéronautique. Le groupe de défense italien lourdement endetté Finmeccanica, qui détient 14% d'Avio, utilisera les 260 millions d'euros qu'il dégagera de cette cession pour réduire sa dette. Finmeccanica veut céder pour un milliard d'euros d'actifs afin de réduire sa dette et éviter un déclassement de sa note. Avio, dont le chiffre d'affaires a dépassé deux milliards d'euros en 2011, produit des composants pour les moteurs des avions de chasse Eurofighter Typhoon et fournit les fabricants de moteurs General Electric et Rolls Royce. GE ne reprend pas les actifs spatiaux d'Avio, un actif jugé stratégique par le gouvernement italien, qui devrait réaliser des ventes situées entre 280 et 285 millions d'euros en 2012. Il restera sous contrôle de Cinven et Finmeccanica en attendant.