Le groupe pétrolier russe Loukoïl va produire moins de brut que prévu sur le champ pétrolier géant de Qourna-ouest 2 en Irak à la demande de Bagdad, qui craint une baisse des prix, a indiqué un de ses dirigeants. Les autorités irakiennes sont arrivées à la conclusion qu'il ne fallait pas atteindre une production optimale, parce que cela se traduirait par des infrastructures trop importantes et que quand la production baissera, cela risque de déstabiliser l'économie irakienne, a expliqué Andreï Kouziaev dans un entretien à la chaîne Rossia 24. Les autorités irakiennes craignent en outre qu'une production excessive n'aboutisse à une arrivée de matières premières très importante sur le marché pétrolier, au risque de faire baisser les prix, a ajouté ce responsable des projets internationaux du groupe privé. En conséquence, Loukoïl ne prévoit plus qu'une production de l'ordre de 1,2 million de barils par jour sur ce champ, soit 30% de mois que ce qui était prévu (1,8 million de barils), a précisé M. Kouziaev. En échange, selon le dirigeant, le gouvernement va autoriser Loukoïl à extraire des hydrocarbures de ce gisement pendant 19 ans au lieu de 12 à 13 ans prévu jusqu'à présent. Les réserves de Qourna-ouest 2 sont estimées à 12,8 milliards de barils, ce qui en fait l'un des gisements les plus riches au monde. M. Kouziaev a indiqué que Loukoïl, à la tête du consortium en charge du projet, comptait entamer la production commerciale fin 2013 ou début 2014 et investir au moins cinq milliards de dollars en 2013 en vue de son exploitation. L'Irak possédait fin 2010 les quatrièmes réserves au monde de pétrole, avec 115 milliards de barils, soit 8,3% des réserves mondiales prouvées, selon la BP Statiscal Energy Review. Les revenus pétroliers représentent une part très importante des revenus de l'Etat. Bagdad a pour ambition d'augmenter sa production et ses ventes pétrolières dans les années à venir, afin de financer la reconstruction du pays.