Schmolz+Bickenbach a bondi, jeudi dernier, sur des rumeurs de reprise. Selon le journal allemand "Handelsblatt", citant des sources du secteur, un collectif d'investisseurs envisage de déposer une offre de rachat. A la clôture du marché, le titre a gagné 8,39% à 3,10 francs par rapport à son cours de clôture de vendredi, dernier jour d'ouverture avant le passage à 2013, non sans avoir bondi de plus de 30% dans les premiers échanges. La Bourse suisse, via son indice des valeurs vedettes SMI, a elle terminé en hausse de 2,9%. Pas de commentaire Schmolz+Bickenbach n'a pas souhaité s'exprimer sur les propos du "Handelsblatt". Le groupe traverse actuellement une passe difficile. Cotée à la Bourse suisse, l'entreprise issue notamment de l'ex-Swiss Steel dispose d'un siège à Emmenbrücke (LU). Elle a essuyé une perte nette de 41,9 millions d'euros (un peu plus de 50 millions de francs) au cours du troisième trimestre 2012. Sur les neuf premiers mois de 2012 Schmolz+Bickenbach affiche ainsi une perte nette de 23,9 millions d'euros, pour un chiffre d'affaires en recul de 7,1% à 2,81 milliards d'euros. Le groupe souffre aussi d'un endettement important, celui-ci se montant à quelque 821 millions d'euros. Après en être devenu l'actionnaire majoritaire en 2003, l'allemand Schmolz+Bickenbach a fusionné avec Swiss Steel en 2006, faisant ainsi disparaître le nom du groupe lucernois (ex-von Moos), qui lui-même avait acquis les activités d'aciérie de Von Roll en 1996. Les familles des fondateurs de Schmolz+Bickenbach possèdent actuellement 43% du capital-actions.