Le ministère irakien du Pétrole a annoncé la découverte d'un important gisement pétrolier dans le sud du pays, l'équivalent d'un milliard de barils de pétrole, après les premiers travaux d'exploration menés par une compagnie étatique depuis 30 ans. Cette découverte, dans la province de Missane, près de la frontière avec l'Iran, pourrait signifier une augmentation conséquente des réserves pétrolières du pays, déjà très importantes. L'exploration a commencé l'année dernière à Missane, au sud (de la capitale provinciale) d'Amara, a déclaré le porte-parole du ministère, Assem Jihad. Aujourd'hui, elle s'est achevée, avec grand succès, a-t-il ajouté. Selon une première estimation, (ces nouvelles réserves) pourraient représenter l'équivalent d'un milliard de barils de pétrole, a indiqué M. Jihad, précisant qu'elles allaient augmenter la capacité de production de la " Maysan Oil Company ", détenue par l'Etat. L'Irak a des réserves prouvées de 143,1 milliards de barils de pétrole, et 3.200 milliards de mètres cubes de gaz naturel, qui sont parmi les plus importantes du monde. Les exportations de brut constituent une très large part des revenus du gouvernement, et Bagdad cherche à augmenter nettement la production et la vente dans les années à venir, pour financer la reconstruction du pays et de son économie dévastés par la guerre. L'Irak demande au géant pétrolier ExxonMobil de respecter sa Constitution Le Premier ministre irakien a appelé, avant-hier, le major pétrolier américain ExxonMobil à respecter la Constitution du pays, lors d'un entretien avec son P-DG, en référence à un accord signé par la compagnie avec le Kurdistan autonome et considéré comme illégal par Bagdad. Le Premier ministre Nouri al-Maliki a refusé une nouvelle fois de reconnaître la validité de cet accord, lors de sa première rencontre avec le P-DG d'ExxonMobil depuis la signature du contrat en octobre 2011. Se référant à la Constitution, M. Maliki a rappelé que les importantes réserves pétrolières du pays appartiennent à tous les Irakiens, selon un communiqué de son cabinet. ExxonMobil a signé en octobre 2011 un accord d'exploration pétrolière avec la région du Kurdistan dans six zones, dont deux sont revendiquées à la fois par les autorités régionales kurdes et par les autorités de Bagdad. Le gouvernement central affirme que tous les contrats pétroliers doivent lui être soumis et considère comme illégaux ceux qui ne le sont pas. Les Irakiens sont partenaires dans n'importe quelle découverte de pétrole, partout en Irak. Ils ne peuvent pas être partenaires à Bassora mais pas dans d'autres régions, a affirmé avant-hier, M. Maliki. De son côté, le P-DG d'ExxonMobil Rex Tillerson a indiqué que son entreprise souhaitait continuer à travailler et à se développer en Irak, ajoutant que d'importantes décisions dans ce domaine seraient prises, sans fournir plus de détails. ExxonMobil et la compagnie anglo-hollandaise Shell ont signé en janvier 2010 un accord pour l'exploitation d'un champ pétrolier dans le sud de l'Irak, mais fin 2012 la compagnie américaine a annoncé à Bagdad vouloir revendre ses parts dans le projet afin de se concentrer sur le contrat signé avec le Kurdistan.