Selon des chiffres fournis par l'Office national marocain interprofessionnel des céréales et des légumineuses (ONICL), la collecte du blé tendre a atteint 18 millions de quintaux (Mqx) à fin janvier, contre 21,6 Mqx durant la même période de l'année précédent. Selon l'ONICL cette collecte représente 66% de la production du blé tendre en 2012. Les stocks des céréales, détenus par les opérateurs déclarés à l'ONICL et au niveau des silos portuaires, ont atteint 20,5 Mqx à fin janvier, en baisse de 16% par rapport au mois de décembre 2012, note la même source, expliquant que par groupe d'opérateurs, les commerçants négociants et les coopératives ont réalisé 80% de la collecte de blé tendre. Pour ce qui est du cumul des importations, il a atteint 32,3 Mqx à fin janvier, en progression de 24% par rapport au cumul à fin janvier de la campagne précédente. Ces importations sont constituées de maïs (13,7 Mqx), de blé tendre (13,6 Mqx), de blé dur (4,1 Mqx) et d'orge (0,9 Mqx). Par ailleurs, l'ONICL souligne que le Brésil s'est accaparé 29% du cumul des importations du Royaume à fin janvier, suivi par l'Ukraine (19%), la France (17%), l'Argentine (15%), le Canada (13%), la Russie (5%), la Lituanie, la Bulgarie et le Paraguay (1%). La transformation industrielle des céréales a atteint 42,6 Mqx depuis le début de la campagne 2012-2013, soit une régression de plus de 7% par rapport à la même période de la campagne précédente. A fin janvier, la minoterie industrielle a écrasé 42% de blé tendre de production locale. Les farines libres et subventionnées représentent respectivement 54 et 14% des fabrications de la minoterie industrielle, note la même source. Pour leur part, les semoules industrielles sont fabriquées principalement à partir du blé dur (89%) et d'orge (11%). Pas de nouvel accord de pêche avec l'UE Sur un autre sujet, les négociations entre le Maroc et l'UE, tenues mardi et mercredi derniers à Rabat n'ont pas abouti à un nouvel accord de pêche. Contrairement à l'information relayée par quelques médias espagnoles , le secrétaire général du secteur de la pêche maritime au sein du ministère marocain de l'Agriculture et de la Pêche maritime, Zakia Driouch, dément que le Maroc et l'UE aient conclu le 5ème round des négociations pour un nouvel accord Contrairement à ce qui s'est passé durant les quatre premiers rounds , les négociations n'ont fixé ni date ni le lieu du prochain round. Selon le journal arabophone proche au PJD (Parti de justice et développement) du chef du gouvernement marocain, "Attajdid", le 5ème round des négociations de pêche Maroc-UE trébuche à cause d'un désaccord sur l'enveloppe budgétaire à octroyer au Maroc, qui était de 36 millions d'euros par an, contenue dans l'accord 2007- 2011 et le royaume réclame une hausse de cette enveloppe pour atteindre 38 millions d'euros alors que l'UE propose 25 millions d'euros seulement. Des sources concordantes, citées par la presse marocaine, affirment que les positions floues et ambiguës de certains députés européens ont été derrière l'échec des tentatives des deux parties visant à parvenir à un accord mutuellement bénéfique.