Le ministre de l'Agriculture et du développement rural, Rachid Benaïssa, a exposé, avant-hier, au Salon international de l'agriculture de Paris, la politique nationale de renouveau agricole et rural. Devant un parterre de patrons de PME françaises, dont des entreprises des secteurs de l'agriculture, de l'agroalimentaire et des équipements, le ministre a souligné que l'objectif est de créer, en plus des relations traditionnelles qui lient les deux pays, une dynamique structurelle entre l'Algérie et la France pour accompagner ensemble cette mutation". Pour lui il y a d'énormes opportunités à saisir par les opérateurs français , soulignant que les conditions sont très favorables en Algérie . M. Benaïssa a dit s'attendre à une réaction positive et structurelle de la France, rappelant que le secteur agricole en Algérie a réalisé ces quatre dernières années ''une croissance en volume de 13,8 % par an et que les besoins ont été, en 2012, couverts en valeur à 72 %. Selon le ministre, l'Algérie a assaini récemment des dossiers importants, dont ceux relatifs notamment au foncier agricole, aux financements publics et à l'organisation, et qu'elle s'apprête actuellement à nouer une relation structurelle'' par filière avec son partenaire français. Répondant à des questions d'opérateurs économiques activant en Algérie ou s'apprêtant à le faire, il a rappelé la volonté des pouvoirs publics d'accorder des avantages fiscaux aux investisseurs. La règle des 51/49% n'est pas un frein Par ailleurs, M. Benaïssa a affirmé que la règle des 51/49%, instituée par la loi de finances complémentaire 2009, "n'est pas du tout un frein à l'investissement". "C'est plus une facilitation qu'autre chose, l'objectif étant de réussir l'investissement", a-t-il assuré, citant entre autres avantages les crédits sans intérêts accordés aux investisseurs et la possibilité aux céréaliers de payer leurs dettes en produits. Le ministre de l'Agriculture est depuis mercredi dans la capitale française à la tête d'une délégation composée de hauts responsables de son département ministériel, d'opérateurs nationaux, publics et privés, ainsi que de responsables d'organisations professionnelles algériennes du secteur de l'agriculture. Pour lui, cette visite, qui intervient à la l'invitation de son homologue français, M.Stéphane Le Foll, permettra de dérouler la "feuille de route" arrêté à Alger à la faveur de la visite d'Etat du président français François Hollande en décembre dernier. "C'est une première rencontre à ce niveau avec l'objectif de faire savoir aux partenaires français les fondements de la nouvelle politique nationale de renouveau agricole et rural", a-t-il déclaré. Evoquant les axes potentiels de coopération agricole que l'Algérie compte développer avec la France, le ministre a cité les filières des viandes, des légumes secs et les maraîchages. "Nous voudrions que cette coopération professionnelle, au niveau des filières, soit autant au niveau des individus que des organisations professionnelles et interprofessionnelles", a-t-il ajouté. Cette visite permettra par ailleurs aux deux parties de préparer la réunion du Comité agricole mixte algéro-français de coopération et de partenariat dans les domaines de l'agriculture, de l'agroalimentaire et du développement rural, prévue au mois d'avril prochain à Alger.