Neuf civils sont morts, hier, dans un attentat suicide à Kaboul et revendiqué par les talibans, au lendemain de l'arrivé du nouveau secrétaire américain à la Défense Chuck Hagel, a indiqué la police afghane. Un autre attentat dans la province de Khost (est) a tué huit enfants. "Ce n'était pas directement pour le viser, mais nous voulions envoyer le message que nous sommes toujours capables de viser Kaboul, même quand un responsable de haut rang de la Défense américaine est présent", a affirmé Zabiullah Mujahid, le porte-parole des talibans par téléphone. L'attentat suicide, suivi d'échanges de tirs, a été perpétré vers 09h00 locales "à la porte sud du ministère de la Défense", a indiqué un porte-parole de l'Isaf, la force armée de l'OTAN. L'attaque a également fait treize blessés, dont deux travaillaient pour le ministère de la Défense, a déclaré Hashmat Stanikzaï, le porte-parole de la police de Kaboul dans un courriel. M. Mujahid a de son côté revendiqué la mort de "quinze officiers de haut rang du ministère de la Défense" et "beaucoup d'autres blessés" mais aucune victime civile. Les talibans sont prompts à exagérer les pertes infligées à leurs ennemis. Rébellion bien vivante Un autre attentat suicide dans la province de Khost (est), un bastion taliban, a tué huit enfants et blessé deux autres, selon les autorités provinciales. Un kamikaze qui voulait se faire exploser à l'approche d'une patrouille conjointe des forces afghanes et internationales a été repéré et empoigné par un policier, ce qui ne l'a pas empêché d'actionner sa charge et de tuer ce dernier, selon Sardar, le chef de la police de réaction rapide de Khost. Ce sont les quatrième et cinquième attaques frappant l'Afghanistan en deux semaines. Fin février, un kamikaze s'était jeté sous un bus transportant des militaires à Kaboul, blessant cinq d'entre eux, en plus d'un civil. La rébellion menée par les talibans n'a toujours pas été matée, malgré onze années de présence internationale et plus de 130'000 soldats étrangers sur le terrain au plus fort de l'engagement.