Dans deux ou trois semaines, l'Etat algérien sera actionnaire à hauteur de 51 % dans l'opérateur de téléphonie mobile Djeezy, selon le ministre de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication (PTIC), M. Moussa Benhamadi, et ce n'est qu'à ce moment que la téléphonie mobile de troisième génération (3G) sera lancée en Algérie, a t-il ajouté, dans une déclaration à la presse jeudi. "Nous avons reporté le lancement de la téléphonie mobile de troisième génération (3G) et avons attendu plus d'une année compte tenu de l'importance de l'opération d'acquisition de la société Djeezy pour le secteur et l'économie nationale", a affirmé M. Benhamadi en marge d'une rencontre d'évaluation organisée par la commission des transports, de la poste et des télécommunications de l'Assemblée populaire nationale (APN). Ainsi, l'Etat algérien va prendre la majorité du capital (51 %) de l'opérateur de téléphonie Djeezy. Cet un accord passé dans ce sens conformément à la loi de finances. Le ministre des Finances, M. Karim Djoudi, dans une récente déclaration a précisé que cet accord exigé par l'Algérie allait permettre l'ouverture de la data contenant les informations, même les plus secrètes, d'OTA et concernera " les informations relatives à la gestion et au fonctionnement de Djeezy". Les titres de Vimpelcom et d'OTH, dont ceux d'OTA, constituant l'essentiel du portefeuille, sont cotés dans de nombreuses places boursières, dont Londres et New York. La confidentialité concernera les cotations de ces titres, Vimpelcom avait racheté en mars 2012 le groupe italien Wind Telecom qui détenait 51 % d'OTH, propriétaire de 97 % du capital d'OTA. "Pour préserver les intérêts de l'Etat et parce que Djeezy sera, dans trois semaines au plus tard, une société algérienne à hauteur de 51%, mais aussi pour ne pas priver cet opérateur d'accéder au marché de la téléphonie mobile de troisième génération, nous avons décidé du report du lancement de la 3G", a souligné le ministre. Toutefois, M. Benhamadi a indiqué que le "processus administratif a été enclenché" ajoutant que les "dossiers administratifs et techniques concernant le lancement de la 3G ont été élaborés". Le ministère n'était pas en mesure de lancer la téléphonie mobile de troisième génération (3G) en septembre 2011 (date limite fixée précédemment) "pour la simple raison que l'Etat avait décidé d'acquérir, à hauteur de 51%, Djeezy qui compte plus de 16 millions d'abonnés", a expliqué le ministre, rappelant que la législation algérienne interdisait à tout opérateur d'accéder au marché de la téléphonie mobile de troisième génération "si ce dernier est en état de mise en vente ou connaît un changement des principaux actionnaires, cas de Djeezy actuellement". En vue d'assurer le succès du lancement de la téléphonie mobile de troisième génération en Algérie, le ministère de la Poste et des TIC veille à intensifier et à élargir le réseau des fibres optiques à travers tout le pays, a-t-il ajouté. S'exprimant sur le communiqué rendu public récemment par l'Autorité de régulation de la Poste et des télécommunications (ARPT) concernant le lancement de la 3G, M. Benhamadi a précisé qu'il s'agissait d'une "démarche objective qui rappelle les procédures administratives permettant l'ouverture de cette nouvelle technologie en Algérie". La finalisation de ce dossier et son processus d'exploitation, par les opérateurs de la téléphonie mobile à savoir la licence 3G est un autre élan dans le choix de la bande de fréquence nécessaire à cette technologie. Le gouvernement en approuvant le rapport de la commission nationale du " haut et très débit ", lequel inclut ces technologies, confirme la politique nationale de développement et de démocratisation de l'accès aux services des nouvelles technologies et d'information et de la communication et, par la même, l'accès à la large bande par le biais de ces standards. Ce programme convient-il de le rappeler est mis à exécution à travers l'octroi par le Conseil de Participation de l'Etat (CPE) d'un crédit bonifié d'un montant de 115 milliards de dinars remboursable sur 15 années et avec un différé de 7 années. Egalement dans la même ligne, le CPE a donné son accord pour une opération d'investissement à l'indicatif du ministère de la Poste et des TIC, d'un montant de 140 milliards de dinars pour le développement et la promotion des infrastructures de technologies par le haut débit dans les zones montagneuses et les régions reculées du pays, notamment les Hauts-Plateaux et le Sud.