La troisième génération de téléphonie mobile (3G) semble encore prisonnière d'une décision politique qui tarde à venir en Algérie. Certes, le cahier des charges relatif à l'octroi de la licence 3G «est prêt», comme l'a déclaré récemment Moussa Benhamadi, ministre de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication, mais l'échéance fixée pour le lancement de cette technologie, en l'occurrence, le 31 mars 2013, n'est, encore une fois, pas respectée. Il est utile de signaler que l'actuel ministre de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication, M. Moussa Benhamadi, avait, à maintes reprises, déclaré que le lancement de la 3G est prévu avant la fin du premier trimestre 2013, mais, d'après son conseiller, chargé de la communication, Zoheir Meziane, ce n'est que le dossier technique relatif au lancement du processus d'exploitation, par les opérateurs de la téléphonie mobile, de la licence 3G qui est fin prêt. Une déclaration faite à l'APS à la veille de la date annoncée initialement pour le lancement de cette technologie déjà exploitée par des pays beaucoup moins avancés, comme le Mali, le Kenya, la Somalie et la Mauritanie. Dans une récente déclaration, M. Benhamadi a aussi indiqué que la décision de lancement «effective» de la 3G sera prise par le gouvernement en concertation avec l'Arpt, en précisant qu'il y aura un arrêté qui sera signé fixant la date de mise en service effective du service 3G aux citoyens. Mais, ces déclarations semblent rester au stade des intentions, puisque au 31 mars, rien de cela ne s'est concrétisé. Ainsi, le dossier de la 3G connait pour la énième fois du retard, imputé auparavant au contentieux commercial qui opposait le gouvernement et Orascom Télécom Algérie (OTA), connu sous le nom commercial de Djezzy. En décembre dernier, M. Benhamadi avait indiqué que le processus de l'acquisition de l'opérateur Djezzy à hauteur de 51% pour l'Etat «est en cours». Mais certains experts imputent ce retard à l'absence d'une vision claire des pouvoirs publics. Sur ce point, et pour justifier le retard du lancement de la 3G, M. Zoheir n'a pas trouvé mieux que de dire: «La vision du ministère de la Poste et des TIC par rapport au haut débit, le très haut débit, la 3G et la LTE est claire, ne souffre d'aucune ambiguïté et ne fait l'objet d'aucune hésitation à introduire cette technologie en Algérie». Et d'ajouter : «En approuvant le rapport de la commission nationale du haut et très haut débit, lequel inclut ces technologies, le gouvernement confirme la politique nationale de développement et de démocratisation de l'accès aux services des nouvelles technologies de l'information et de la communication et, par là même, l'accès au large bande par le biais de ces standards». Ce programme «est mis à exécution à travers l'octroi par le Conseil de Participation de l'Etat (CPE) d'un crédit bonifié d'un montant de 115 milliards de dinars remboursable sur 15 années et avec un différé de 7 années», a-t-il expliqué. En outre, «le CPE a donné son accord pour une opération d'investissement à l'indicatif du ministère de la Poste et des TIC, d'un montant de 140 milliards de dinars pour le développement et la promotion des infrastructures de technologies par le haut débit dans les zones montagneuses et les régions reculées du pays, notamment les Hauts-Plateaux et le Sud», a encore ajouté le conseiller du ministre , sans pour autant donner une date précise pour le lancement de la 3G en Algérie. Une chose est sûre, le lancement de la 3G n'est pas pour bientôt et les Algériens devront donc prendre leur mal en patience. B. A.