Total n'a pas été retenu pour exploiter un gisement de gaz dit acide aux Emirats arabes unis (EAU), mais cela n'a aucun rapport avec les discussions sur le renouvellement d'une importante concession pétrolière co-exploitée par le groupe français, a indiqué son P-DG Christophe de Margerie. J'ai lu dans la presse que c'est Shell qui serait retenu pour ce projet de développement de gaz acide sur le gisement de Bab, à Abou Dhabi, et je ne dis pas qu'on ne l'a pas perdu-perdu, mais on ne l'a pas gagné, a déclaré le patron de Total à des journalistes, lors du Sommet international du pétrole à Paris. Si je comprends bien, ils (Shell) ont proposé des prix nettement inférieurs aux nôtres, donc on ne l'a pas eu mais ce n'est pas un problème car à ces prix-là on ne pouvait pas le faire, a-t-il poursuivi. Cependant, cela n'a rien à voir avec les concessions, ce sont deux affaires complètement différentes qui ne sont pas liées du tout, a-t-il prévenu, ajoutant que ce n'est pas non plus un très grand contrat. Bab est un gisement de gaz dit acide car à forte teneur en sulfure d'hydrogène. Total fait partie des partenaires étrangers d'Abou Dhabi qui co-exploitent une importante concession pétrolière terrestre dans cet émirat, laquelle produit environ 1,4 million de barils de brut par jour (soit à peu près la moitié de la production quotidienne de l'Emirat). Or cette concession attribuée en 1939 pour une durée de 75 expire l'an prochain, et Abou Dhabi et les compagnies sont en pleine discussion depuis des mois sur son renouvellement. Les Emirats arabes unis, dont fait partie Abou Dhabi, ont représenté l'an dernier plus de 10% de la production mondiale d'hydrocarbures de Total.