Presque tous les sondages donnent Nicolas Maduro largement gagnant, avec une avance de 8 % à 20 % sur son principal adversaire, Henrique Capriles. Par contre, il faut quand même savoir qu'un grand nombre de personnes, qui ont voté pour Chavez, ne sont pas nécessairement des Chavistes. On estime que c'est le cas d'environ 2 millions de personnes sur les 6 millions qui ont voté pour lui lors de la dernière élection présidentielle, en octobre 2012. Vont-elles voter pour son successeur? On a également observé, lors de cette même élection, une baisse d'électeurs dans les quartiers populaires. Est-ce que la machine du parti de Chavez, le Parti socialiste unifié du Venezuela (PSUV), va aller les chercher? Capriles n'a aucune chance. Le fantôme du président est trop présent. Dès le début de la campagne, il a raconté que ses proches lui disaient qu'il allait "à l'abattoir". En fin de compte, on peut dire que c'est Chavez qui va gagner l'élection. Il y a plusieurs défis économiques. L'économie est de plus en plus dépendante du pétrole et le taux d'inflation (20 %) est l'un des plus élevés au monde. Le bolivar, la monnaie nationale, est surévalué. Il y a aussi une forte désindustrialisation, le Venezuela produit peu mais importe beaucoup. Tout cela pèse sur le portefeuille des Vénézuéliens, surtout les plus pauvres. Heureusement, le prix du pétrole est élevé, ce qui fait en sorte que les pétrodollars continuent de rentrer à flots, permettant au gouvernement de maintenir ses dépenses.