Le ministre de l'Industrie, de la PME et de la Promotion de l'investissement, M. Cherif Rahmani, arrivé mardi à Rome, devait prendre part hier à une rencontre avec les membres de la Confindustria, le patronat italien. La rencontre est consacrée "aux opportunités que le marché algérien offre actuellement aux entreprises italiennes, avec un accent particulier pour les secteurs de la mécanique, l'agroalimentaire, l''énergie et les technologies vertes", a-t-on précisé au patronat italien. "Nous voulons améliorer le climat des affaires en privilégiant l'investissement sur le long terme. Un climat qui appelle la certitude, la sécurité, qui garantit un degré optimisé de lisibilité légale et institutionnelle, la stabilité de notre législation, de nos institutions et surtout la transparence de notre démarche, qui ne privilégie ni le secteur public ni le privé", a expliqué le ministre. Là, il est important de rappeler qu'en réalité c'est depuis 2007 que la plus grande organisation patronale italienne, Confindustria, qui regroupe 148 000 entreprises, soit 5,45 millions de salariés, lorgne de plus en plus les riches pays arabes est voulait investir en Algérie. Pour cela, faut-il donc rappeler qu'en novembre 2007, et dans un point de presse animé à l'ambassade d'Italie à Alger, le vice-président de la Confédération italienne du patronat (Confindustria), Giuseppe Morandini, avait indiqué qu'il était " confiant en l'avenir des relations de partenariat entre les opérateurs algériens et italiens ". Ce partenariat devrait prendre forme notamment dans " les secteurs de la manufacture, du textile, de l'agroalimentaire ou encore de l'industrie mécanique", affirme le même responsable. M. Morandini, alors président du Conseil italien central de la petite et moyenne entreprise (PME), a estimé que l'Algérie avait réalisé d'" importants progrès " dans l'ouverture de son marché sur l'extérieur tout en souhaitant que " les opérateurs de son pays suivent ce mouvement ". Le vice-président de la Confédération italienne du patronat s'était rendu à Alger pour trois jours durant lesquels il a rencontré plusieurs membres du gouvernement, notamment les ministres de l'Industrie, de la PME et des Travaux publics, ainsi que des associations patronales. Aujourd'hui les relations entre l'Algérie et l'Italie se sont multipliées au point où c'est le ministre de l'Industrie, de la PME et de la Promotion de l'investissement, M. Cherif Rahmani, qui se trouve à Rome pour discuter avec les membres de la Confindustria, le patronat italien. Ainsi et selon le programme de la réunion, le Directeur de l'Agence nationale de promotion des investissements (ANDI), M. Abdelkrim Mansouri, devrait présenter lors de cette réunion les plans de développement du pays et les mesures en faveur de la promotion des investisseurs étrangers, a-t-on indiqué. Des communications seront présentées, à cette occasion, sur la coopération industrielle et la promotion des partenariats et sur le système bancaire et financier algérien. En outre, la Directrice générale de l'Agence nationale d'intermédiation et de régulation foncière (ANIREF), Mme Hassiba Mokraoui, devrait évoquer le projet de construction des 42 parcs industriels en Algérie. Et c'est ainsi que lors de son intervention M. Cherif Rahmani a affirmé que l'Algérie s'est lancée dans l'amélioration du climat des affaires, "car nous pensons qu'un bon climat des affaires est aussi utile que de bonnes infrastructures". Et pour encourager les investissements étrangers, il a rappelé qu'en Algérie il y a des coûts de travail compétitifs, des infrastructures dont l'Italie a participé à leur réalisation, notamment les autoroutes, les lignes de chemin de fer, etc. Pour M. Rahmani, l'Algérie est en train de bâtir douze filières industrielles, qui vont de la sidérurgie aux technologies du futur, aux matériaux de construction, chimie, mécanique, pharmacie, des filières, qui peuvent intéresser les entreprises italiennes. "Une grande opportunité se présente à vous aujourd'hui, en Algérie et dans le sud de la Méditerranée. Il y a donc de l'argent à gagner en Algérie, mais aussi un avenir à construire ensemble", a-t-il dit. Abordant les relations entre Alger et Rome, M. Rahmani a relevé que les deux pays "vivent dans un contexte mondial qui a beaucoup changé, qui est marqué par une instabilité et est confronté à des crises multiples". Du côté italien, il est important de noter que le directeur général adjoint et responsable des relations internationales, de Confindustria , M. Daniel Kraus, a indiqué au sujet des objectifs du forum économique sur "Les opportunités d'investissement en Algérie" qui se tenait hier au siège de Confindustria, qu'il y a la poursuite du projet de coopération dans le secteur du tourisme, élaboré en janvier dernier au profit de l'Ecole nationale supérieure du tourisme d'Alger, qui est en phase de définition ces jours-ci. Il y a aussi l'accueil des entrepreneurs algériens pour étudier le système associatif italien. Pour lui le lancement par le Gouvernement algérien de ce processus de développement de l'économie permettra donc de promouvoir la création de petites et moyennes entreprises au niveau local. C'est donc l'occasion pour les entrepreneurs italiens de développer un partenariat et y placer des investissements qui vont aller croissants dans les prochaines années et ce, dans plusieurs secteurs. On notera, entre autres, les secteurs des énergies renouvelables, du bâtiment, des technologies, de l'environnement et bien évidemment du tourisme. et surtout le domaine très important des hydrocarbures. D'autre part et allant plus loin dans sa vision M. Cherif Rahmani, a déclaré à partir de Rome que ''Nous sommes convaincus que cette Méditerranée doit construire un ensemble de productions pour nous, nos enfants et les prochaines générations", déplorant cependant que "la Méditerranée est la région la moins intégrée dans le monde".