"Il s'agit pour nous de passer d'une production de 11, 5 millions de tonnes de ciments par an avec GICA à 25, 7 millions de tonnes à l'horizon 2017 suite à la la modernisation et l'extension des capacités de production des 6 cimenteries existantes qui sont celles de Ain El kebira, Echlel, de Tebessa, Zahana, Beni Saf et de Meftah " " a annoncé, hier, à Alger, Cherif Rahmani, ministre de l'industrie, de la PME et de la Promotion de l'investissement , au cours de la cérémonie de présentation du programme de développement de la filière ciment, des agrégats et du béton prêt à l'emploi, suivie de la signature de contrats entre le groupe industriel des ciments d'Algérie (GICA) et l'administration du ministère de tutelle. Il annonce en outre la création de 4 nouvelles cimenteries à Sigus (Oum Bouagui), Bechar, Relizane et In Salah dans le cadre de la promotion de la production nationale et du respect de l'équilibre régional et d'aménagement du territoire. En matière de la relance de la production des agrégats estimée à 3, 6 millions de tonnes en 2012, elle passera, dit-il, à 7 millions de tonnes en 2014, grâce à la réalisation de 6 nouvelles unités industrielles, a-t-il ajouté au cours de cet événement rehaussée par la présence de M Abdelmadjid Sidi Said, secrétaire général de l'UGTA et des représentants du patronat algérien. Concernant la production du béton prêt à l'emploi, il est attendu aussi l'augmentation des capacités de production à hauteur de 4 millions de M3 à l'horizon 2014 par la réalisation de 16 unités industrielles réparties à travers le territoire national. Selon le ministre, 2 unités privées de production de ciments vont démarrer incessamment à Biskra. Pour l'instant les cimenteries algériennes couvrent à peine, dit-il, 60 % du marché national du ciment dans un secteur du bâtiment et des travaux publics en pleine croissance. " Ce programme de développement de la filière du ciment va ainsi permettre la création de 5 000 emplois directs et de 15 000 autres emplois indirects ainsi que la formation de 4 000 agents par an " affirme M Cherif Rahmani pour qui les résultats attendus de la mise en œuvre de ces plans de développement visent, essentiellement, à satisfaire, la demande croissante du marché national estimé à 23 millions de tonnes de ciment par an et créer de nouveaux emplois stables et permanents soutenus par un programme de formation cohérent . Il s'agit aussi de permettre à l'entreprise d'améliorer, a-t-il ajouté, sa gamme de production dans le respect des normes environnementales en vigueur. Création de 40000 emplois à l'horizon 2017 " Nous avons une dépendance de plus de 300 millions d'euros d'importation de ciments par an. Et ce statut ne nous arrange pas. Il s'agit pour nous de valoriser ce que nous produisons et d'éviter par la même les tensions et la spéculation sur ces produits. Et c'est ainsi que le gouvernement a opté d'une façon volontariste pour le développement de cette filière de ciments et je parle de GICA et du secteur privé en tant que ministre de l'Industrie " explique le ministre le choix de la réalisation de nouvelles cimenteries et l'extension et modernisation de celles qui existent. Le ministère de l'Industrie veut optimiser le réseau actuel de la production de ciments par la modernisation des cimenteries dont certaines sont pratiquement en arrêt et de réduire les importations de ciment objet de tension actuellement quand on sait qu'un sac de ciment se négocie à 1000 DA au marché parallèle; alors que son prix officiel est de 300 DA. Les capacités portuaires seront aussi revues à la hausse dans la perspective de devenir un pays exportateur de ces matériaux. " Il n'est pas tolérable qu'on ne réédite pas l'expérience des minoteries algériennes qui sont actuellement exportatrices " précise-t-il en termes de défis à relever dans le secteur des matériaux de construction qui sont à la portée des entreprises algériennes pour peu que ces plans de développement atteignent les objectifs qui sont en substance la réalisation de 17 nouvelles cimenteries ( 5 unités dans le grand Sud) avec une production de 25,7 millions de tonnes de ciments par an à partir de 2017, soit passer d'une situation de tension à une situation excédentaire, en l'espace de trois ans, selon le ministre en charge du secteur qui insiste sur ce contrat de performance signé avec le P-DG de GICA en termes notamment de création de nouvelles unités de production de ciments et d'agrégats et de 40 000 emplois à cette échéance.