L'Office de promotion et de gestion immobilière de la wilaya de Constantine a annoncé, samedi dernier, l'attribution d'un projet de construction de 700 logements au niveau de la nouvelle ville de Massinissa au groupe CSCEC. AAvec ce nouveaux contrat, estimé à un peu plus de 11 millions d'euros, le groupe CSCEC renforce sa position en Algérie. Néanmoins, les Chinois se sont engagés à livrer le projet dans un délai de 24 mois. De la construction navale, de celle des aéroports à l'équipement téléphonique, aux forages pétroliers et aux logements sociaux, cela fera bientôt 5 années que les industriels chinois sont partis à la chasse aux contrats, en Algérie. Selon des observateurs, le dynamisme des entreprises chinoises est essentiellement tiré par des prix compétitifs, une rapidité dans l'exécution des travaux et une qualité de finition plus élevée que celle des constructeurs locaux. Le meilleur exemple est illustré par CSCEC, la China State Construction & Engineering Corporation qui a raflé, depuis son installation en Algérie, la majorité des contrats immobiliers de l'agence AADL. En effet, depuis au moins 5 années le n°1 du BTP chinois est parfaitement rodé. Il importe de Chine sa main-d'oeuvre, qu'il loge sur les chantiers et travaille à une vitesse record. Même si, de temps en temps, la machine se grippe : lorsque l'épidémie de pneumonie atypique a bloqué l'immigration d'ouvriers chinois au printemps 2003, la CSCEC a dû faire appel à près de 5 000 travailleurs algériens pour remplacer les bras manquants. Le nom du constructeur chinois est affiché dans toute l'Algérie. Il est partout, que ce soit à la future aérogare d'Alger, aux hôtels de luxe en pleine expansion, au nouvel hôpital universitaire d'Oran, le nom de la CSCEC est suspendu sur les grandes banderoles. L'Algérie est placée en bonne position du fait qu'elle représente 5% de la valeur totale des marchés extérieurs de la Chine . De janvier à novembre 2006, les contrats signés en Algérie totalise 720 millions de dollars.