Le ministre de la Pêche et des Ressources halieutiques, M. Sid -Ahmed Ferroukhi, a indiqué samedi à Alger que le principal défi du secteur était de pouvoir préserver les acquis réalisés durant les 50 années d'indépendance et d'améliorer ses performances et sa productivité. "Le premier défi c'est d'arriver à préserver les emplois de ce secteur et améliorer ses performances et la productivité de ses différents intervenants pour mieux valoriser les investissements consentis", a indiqué le ministre en marge d'une exposition des réalisations du secteur depuis l'indépendance. Quant au deuxième challenge que se fixe ce secteur, c'est "d'avoir une autre source d'approvisionnement pour satisfaire la demande du marché en croissance continue tout en préservant la ressource existante", a ajouté M. Feroukhi. Le troisième défi concerne "le lien qu'on peut faire dans le territoire avec d'autres activités économiques comme le tourisme et l'aménagement du territoire afin de valoriser les potentialités qui existent autour de la mer", a-t-il dit soulignant la nécessité de fédérer les professionnels, d'organiser et de structurer les différentes activités de la pêche. "Il faut maintenir cette dynamique créée dans le secteur depuis 50 ans en dépit des difficultés et des hésitations " a-t-il insisté. L'Algérie produit actuellement une moyenne de 120 000 tonnes (t) de poisson/an contre 20 000 à 30 000 t durant les cinq premières années de l'indépendance. Pour autant, cette hausse de la production n'arrive toujours pas à rattraper la croissance démographique accompagnée d'une amélioration du pouvoir d'achat des Algériens. Pour satisfaire une telle demande, le secteur mise sur l'aquaculture qui doit produire au moins 50 000 t de poisson par an, selon le ministre qui citait une étude récente dans ce sens.