Luc Oursel, président du directoire d'Areva, s'est félicité, avant-hier, de l'intérêt renouvelé de GDF Suez pour l'atome, sans se prononcer sur la proposition de l'énergéticien de participer à une offre française en Arabie saoudite, aux côtés de son groupe et d'EDF. “D'abord, je me félicite que Gérard Mestrallet confirme son intérêt pour le nucléaire, GDF Suez est un acteur important dans ce sujet et un de nos partenaires”, notamment en Turquie pour le projet turc que nous négocions, a dit M. Oursel à des journalistes, en marge des Rencontres économiques d'Aix-en-Provence. Dans un entretien aux “Echos publié vendredi, le P-DG de GDF Suez Gérard Mestrallet “avait indiqué que son groupe était prêt à s'associer à son rival EDF en Arabie saoudite où l'électricien, Areva et le CEA sont engagés dans de premières discussions sur le programme nucléaire saoudien, à condition que son groupe obtienne une place raisonnable. Pour l'Arabie saoudite, l'appel d'offres n'est pas encore lancé. Pour l'instant, nous sommes en train de travailler avec EDF, nous avons établi un bureau commun (dans le royaume) et il faudra voir en fonction de la nature de l'appel d'offres et de la demande des Saoudiens pour le nucléaire - car c'est la demande des Saoudiens qui compte - quelle est la meilleure organisation que la France peut mettre en place, a dit M. Oursel. En la matière, il faut être pragmatique, ne pas se battre sur des schémas théoriques, écouter ce que dit le client et proposer la meilleure solution, a-t-il ajouté. Quant à une alliance avec GDF Suez pour le deuxième appel d'offres gouvernemental pour la construction de parcs d'éoliennes au large des côtes françaises, qui serait sur le point d'être conclue selon le Figaro de vendredi, M. Oursel a confirmé des discussions avec l'énergéticien mais a souligné qu'elles n'étaient pas exclusives. Nous discutons avec plusieurs partenaires et nous attendons leur décision, a-t-il expliqué. Nous sommes fournisseur pour l'éolien offshore et nous sommes en négociations avec différents promoteurs et opérateurs parmi lesquels GDF Suez. Maintenant c'est à eux de prendre leur décision et de dire avec quelle technologie ils veulent travailler. Nous, nous avons le sentiment que nous apportons par rapport à nos concurrents une technologie fiable (...) et un outil industriel fiable et performant, a-t-il plaidé.