Les prix du pétrole ont terminé la séance en légère hausse, avant-hier, à New York, soutenus par une baisse du dollar qui rendait le brut plus attractif en dépit d'une nette augmentation de la production pétrolière aux Etats-Unis. Le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en septembre a grappillé 10 cents, à 105,49 dollars, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex). A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour même échéance a fini à 107,65 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE), en hausse de 46 cents par rapport à la clôture de la veille. La baisse du dollar, sur fond d'indicateurs mitigés aux Etats-Unis, est parvenue à contre-balancer la tendance baissière qui pénalisait les achats d'or noir américain depuis la veille. En effet, un billet vert plus faible rend moins onéreux les achats d'actifs pétroliers libellés en dollars, pour les acheteurs munis d'autres devises. La devise américaine a perdu du terrain après l'annonce d'une hausse légèrement plus importante qu'attendu des nouvelles inscriptions au chômage aux Etats-Unis au cours de la semaine achevée le 20 juillet, et d'un chiffre contrasté sur les commandes de biens durables dans le pays en juin. La hausse de ces commandes, qui ont atteint leur plus haut niveau depuis 1992, était principalement liée au secteur aéronautique. Le marché était nettement orienté à la baisse, plus tôt dans la matinée, en cours d'échanges électroniques, alors que les opérateurs digéraient l'annonce d'une production quotidienne record de brut aux Etats-Unis depuis 22 ans. Selon un barème hebdomadaire établi par le Département de l'Energie américain (DoE) depuis 1983, les Etats-Unis ont produit quelque 7,555 millions de barils par jour au cours de la semaine achevée le 19 juillet, un niveau record depuis fin décembre 1990, lorsque 7,559 millions de barils par jour avaient été extraits. Ce n'est pas un scoop, a commenté James Williams, expert énergétique pour WTRG Economics, ce qui explique la relativement faible réaction des prix de l'or noir sur la place new-yorkaise. Et, dans un contexte de forte demande estivale aux Etats-Unis, d'une baisse notable des réserves d'or noir au terminal pétrolier américain de Cushing (Oklahoma, centre) et de la persistance des tensions géopolitiques au Moyen-Orient, le marché reste sur une tendance haussière. Mais il s'agit tout de même d'une augmentation de 1 million de barils par jour par rapport à 2012 (à la même période), c'est un phénomène de croissance rare au sein des pays producteurs de pétrole, a-t-il estimé. Les Etats-Unis, premier consommateur d'or noir au monde, ont enregistré en parallèle une contraction de quelques 30 millions de barils de leurs réserves, toujours très abondantes, de pétrole depuis fin juin. En Asie, le pétrole accentuait son repli dans les échanges matinaux sous l'effet conjugué d'un renchérissement du dollar dans lequel est libellé le brut et du ralentissement de l'activité en Chine qui ont éclipsé de bonnes nouvelles pour la zone euro. Après avoir cédé près de 2 dollars la veille à New York, le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en septembre perdait encore 57 cents, à 104,82 dollars, tandis que le baril de Brent de la mer du Nord pour même échéance glissait de 36 cents, à 106,83 dollars.