Les Bourses européennes ont terminé, avant-hier, en légère hausse, dans l'attente des réunions de la Fed et de la BCE. Les investisseurs "ne sont pas d'humeur à prendre de larges paris avant la conclusion de la réunion de la Réserve fédérale américaine et préfèrent rester prudents", ont jugé les analystes du Crédit Agricole CIB. Une série d'indicateurs est également très attendue aux Etats-Unis avec la première estimation officielle du PIB américain pour le deuxième trimestre et les chiffres de l'emploi demain. En attendant, un indicateur encourageant a été publié en zone euro: l'indice de confiance économique a continué de s'améliorer en juillet, atteignant son plus haut niveau depuis avril 2012 et laissant entrevoir une sortie de récession.
L'Eurostoxx 50 a gagné 0,64% A la Bourse de Paris, l'indice CAC 40 a terminé en hausse de +0,45% à 3 986,61 points, dans un volume d'échanges peu étoffé de 2,475 milliards d'euros. Alcatel-Lucent s'est distinguée (+14,41% à 1,83 euro). EDF a pris 7,39% à 21,73 euros, en tête du CAC 40, galvanisé par des résultats semestriels supérieurs aux attentes. Air Liquide a gagné 3,56% à 100,85 euros après avoir confirmé son objectif 2013. Valeo a gagné 4,15% à 58,96 euros après avoir relevé ses objectifs de rentabilité pour 2013. Altran a progressé (+5,23% à 5,43 euros) grâce à un chiffre d'affaires en hausse de 10,5% au premier semestre et une rentabilité 2013 "en ligne" avec ses objectifs. PSA Peugeot Citroën a terminé à 9 euros (+3,99%) pour la première fois depuis mai 2012 alors que la Commission européenne a approuvé le plan de restructuration du groupe. En revanche, Publicis (-4,04% à 57,00 euros) a fermé la marche sur le CAC 40. A la Bourse de Londres, l'indice FTSE-100 a pris 0,16% à 6 570,95 points, freiné par Barclays, contrainte à une augmentation de capital. L'équipementier pour l'aéronautique et l'automobile GKN a bondi de 6,54% à 348,5 pence, après de solides résultats semestriels. Le groupe de télévision ITV a également pris 6,30% à 167 pence. Le principal perdant a été Barclays, en recul de 5,74% à 291,3 pence. Ses concurrentes Royal Bank of Scotland (-2,52% à 317,4 pence) et Lloyds Banking Group (-1,53% à 67,65 pence) ont reculé dans son sillage. BP a pour sa part abandonné 3,41% à 451,45 pence après l'annonce de ses résultats. A la Bourse de Francfort, le Dax a pris 0,15% à 8 271,02 points et l'indice des valeurs moyennes MDax 0,68% à 14 362,79 points. Le fabricant d'engrais K+S a perdu presque le quart de sa valeur (-23,74% à 20,24 euros), descendant à la plus faible capitalisation boursière de l'indice vedette allemand. Le groupe a payé lourdement les commentaires de son concurrent russe Uralkali, qui a prévenu que son changement de stratégie commerciale pourrait provoquer une chute du cours de potasse. Parmi les baisses, Infineon (-4,07% à 6,70 euros), Deutsche Bank (-3,91% à 34,50 euros) et le groupe de santé Fresenius SE (-3,80% à 95,04 euros). Seul, le fabricant de gaz industriels Linde (+1,26% à 144,80 euros) a donné satisfaction, en dévoilant une activité solide. L'indice AEX de la Bourse d'Amsterdam a clôturé légèrement en hausse de 0,18%, à 368,99 points. Le groupe des services techniques Imtech a perdu 2,72% à 1,75 euros alors que le groupe postal PostNL a gagné 1,95% à 2,73 euros. La Bourse de Lisbonne s'est appréciée de 0,63% à la clôture à 5 788,83 points. La banque BCP, qui a annoncé une perte de 336 millions au 2ème trimestre, a gagné 2,13% confortée par des perspectives positives pour l'économie portugaise. Les autres poids-lourds ont également terminé dans le vert, comme l'électricien Energias de Portugal (EDP) et le groupe pétrolier Galp qui ont progressé respectivement de 1,62% et 0,71% respectivement. Le FTSE Mib, indice vedette de la Bourse de Milan, a fini en hausse de 1,64% à 16 543 points. Saipem a terminé sur un bond de 5,86% à 16,27 euros en dépit de l'annonce d'une forte perte semestrielle. Le groupe Mediaset gagne de son côté 3,27% à 3,35 euros dans l'attente d'un verdict judiciaire le concernant. Fiat a en revanche reculé de 4,21% à 6,035 euros en dépit de résultats trimestriels meilleurs que prévu, en raison d'une révision des prévisions 2013 de sa filiale Chrysler. La Bourse de Bruxelles a progressé de 0,45% à 2 635,96 points. Le groupe de métallurgie Umicore a gagné 5,34% à 34 euros après de bons résultats au premier semestre. Le chimiste Solvay a lui grimpé de 2,26% à 104,10 euros. En revanche, dans le secteur métallurgique, Bekaert s'en est nettement moins bien sorti que son concurrent Umicore. Le groupe a vu son titre reculer de 3,53% à 26,47 euros. A la Bourse suisse, l'indice SMI a cédé 0,05% à 7 810,17 points. UBS, le numéro un bancaire, a gagné 2,31% à 18,15 francs après de solides résultats pour le deuxième trimestre. Credit Suisse a en revanche perdu 0,18% à 27,31 francs.
Wall Street: prudence face à la Fed mais solidité des valeurs technologiques Wall Street a hésité, avant-hier, entre la bonne forme des valeurs technologiques et une certaine prudence face à une réunion de la banque centrale américaine (Fed): le Dow Jones est resté stable tandis que le Nasdaq a grimpé de 0,48%. Selon des résultats définitifs, l'indice vedette Dow Jones Industrial Average a lâché 1,38 point à 15 520,59 points (-0,01%) quand le Nasdaq, à dominante technologique, grimpait de 17,33 points à 3 616,47 points, atteignant un nouveau sommet depuis septembre 2000. L'indice élargi Standard & Poor's 500 a grignoté 0,04% (+0,63 point) à 1 685,96 points. Se plaçant sur la réserve en attendant la fin d'une réunion du Comité de politique monétaire de la Fed mercredi, le Dow Jones et le S&P 500 terminent presque à l'équilibre après un accès de faiblesse en cours de séance, a relevé Michael James de Wedbush Morgan Securities. C'est le Nasdaq qui se révèle très solide aujourd'hui, a-t-il ajouté. Les investisseurs semblent de nouveau favoriser le secteur technologique en se tournant principalement vers des grands noms de la cote comme Apple, Google ou Cisco. Surtout, l'action de Facebook a frôlé son prix d'introduction en Bourse et c'est un élément psychologique très positif, a souligné M. James: Le groupe a longtemps été un peu un bouc émissaire sur le marché et depuis qu'ils ont diffusé leurs résultats la semaine dernière, on assiste à un vrai retournement. Dès l'ouverture, la place new-yorkaise s'était réveillée de bonne humeur grâce à la hausse de 1,5% à la Bourse de Tokyo et de 0,7% à la Bourse de Shanghai, des indicateurs encourageants sur la confiance économique dans la zone euro et une salve de résultats de bonne tenue aux Etats-Unis, a remarqué Patrick O'Hare de Briefing.com. Le marché a également pu profiter d'un bon indicateur sur l'immobilier, secteur particulièrement surveillé aux Etats-Unis: selon l'enquête Case-Shiller publiée par Standard & Poor's, les prix des logements ont augmenté en mai pour le seizième mois de suite. Un peu moins encourageant, le moral des ménages a enregistré un léger recul en juillet aux Etats-Unis, selon l'indice de confiance des consommateurs américains publié par le Conference Board. Mais malgré cette légère baisse, cet indice reste près de son plus haut en cinq ans, ont relevé les analystes de FTN Financial. L'indice de confiance économique a en effet continué de s'améliorer en juillet dans la zone euro, atteignant son plus haut niveau depuis avril 2012 et laissant entrevoir une sortie de récession. De l'autre côté de l'Atlantique, les investisseurs ont aussi pu compter sur les chiffres meilleurs que prévu du pharmacien Pfizer (+1,46% à 29,97 dollars), qui a dépassé les attentes de Wall Street avec un bénéfice plus que quadruplé à 14,1 milliards de dollars au deuxième trimestre grâce à un gain exceptionnel lié à la scission d'avec Zoetis. Le fabricant de pneus américain Goodyear a de son côté ravi le marché, bondissant de 10,12% à 18,76 dollars, avec un bénéfice trimestriel plus que doublé et des prévisions plus optimistes qu'auparavant. Mais en cette période estivale, où les volumes d'échanges sont très limités, "il est aussi possible que les marchés soient en hausse simplement parce qu'hier ils baissaient, déclenchant une sorte de réflexe pavlovien parmi les investisseurs désireux de profiter du recul pour acheter à meilleur prix", a remarqué M. O'Hare. Parmi les autres résultats du jour figure Merck: le groupe pharmaceutique a fait part d'un bénéfice divisé par deux, affecté par la perte d'exclusivité sur plusieurs médicaments, mais meilleur qu'attendu (+0,56% à 48,61 dollars). Le groupe américano-canadien d'informations financières et professionnelles Thomson Reuters, dont le bénéfice a chuté de 73% par rapport à l'an dernier, quand il avait été gonflé par d'importantes recettes exceptionnelles de cessions, chutait de 2,60% à 34,53 dollars. L'opérateur boursier transatlantique NYSE Euronext, en passe d'être racheté par l'Américain ICE, a de son côté dégagé des profits en hausse de 38% et supérieur aux attentes, gagnant 0,53% à 41,64 dollars. La banque JPMorganChase a quant à elle annoncé le versement de 410 millions de dollars pour solder des poursuites du régulateur américain de l'énergie (FERC) qui l'accusait de manipulation des prix de l'électricité. Elle grappillait 0,18% à 55,79 dollars. L'annonce du rachat pour 7,6 milliards de dollars du gestionnaire d'hôpitaux américain Health Management Associates (HMA) par son concurrent Community Health Systems (CHS) était fraîchement accueillie. Le premier chutait de 10,25% à 13,39 dollars et le second perdait 0,57% à 46,96 dollars. Le groupe pétrolier Hess Corporation s'appréciait de 0,85% à 72,64 dollars après l'acquisition de son activité de distribution de gaz aux entreprises par le groupe énergétique britannique Centrica pour un peu plus d'1 milliard de dollars.
Tokyo: le Nikkei clôture en hausse de 1,53%, achats opportunistes La Bourse de Tokyo a terminé, avant-hier, la séance en nette hausse de 1,53%, des opérateurs se précipitant pour acheter des actions aux prix cassés par quatre séances de baisse consécutive. A la clôture, l'indice Nikkei 225 des valeurs vedettes a grimpé de 208,69 points à 13 869,82 points. L'indice élargi Topix de tous les titres du premier tableau a gagné de son côté 1,78%, prenant 20,08 points à 1 148,53 points. L'activité a été moyenne, avec 2,58 milliards d'actions échangées sur le premier marché.