Les Bourses européennes ont terminé proches de l'équilibre, jeudi, reprenant leur souffle après la forte hausse des derniers jours, ce en attendant les décisions de la Banque centrale européenne qui pourrait abaisser ses taux d'intérêt la semaine prochaine. "La confiance revient parce qu'on attend beaucoup de choses de la BCE, comme une baisse des taux et des mesures non conventionnelles", souligne Xavier de Villepion, vendeur d'actions chez Global Equities. L'Eurostoxx 50 a grignoté 0,09% La Bourse de Paris a marqué une pause (-0,06%). L'indice CAC 40 a perdu 2,47 points à 3 840,47 points, dans un volume d'échanges modéré de 2,887 milliards d'euros. Le marché parisien a été animé par de très nombreux résultats d'entreprises, dont certains salués comme ceux de Technip (+5,62% à 83,47 euros) dont les perspectives ont rassuré. Renault a grimpé (+3,26% à 52,19 euros) après avoir confirmé ses objectifs pour 2013 malgré une baisse des ventes au premier trimestre. Bic (-6,35% à 79,78 euros) a souffert de résultats en dessous des attentes pour le premier trimestre. De son côté, Pernod Ricard (-2,07% à 94,89 euros) a été pénalisé par un ralentissement des ventes par rapport à la fin de l'an dernier. La Bourse de Londres a clôturé en légère hausse de 0,17%. L'indice FTSE-100 des principales valeurs a pris 10,83 points par rapport à la clôture de la veille, à 6 442,59 points. Les minières ont gagné du terrain à l'image de Randgold Resources (+5,35% à 5 315 pence), d'Antofagasta (+4,61% à 953,5 pence) et même d'Eurasian Natural Resources (+2,96% à 289 pence) malgré l'annonce de l'ouverture d'une enquête par le SFO britannique pour des faits de corruption présumé. Le géant de la téléphonie mobile Vodafone a pris de son côté 1,66% à 196,4 pence, porté par de nouvelles spéculations sur un rachat par Verizon de sa part dans leur coentreprise Verizon Wireless. Le groupe pharmaceutique AstraZeneca a en revanche lâché 1,90% à 3 325,5 pence, après l'annonce d'une chute de 38% à 1,01 milliard de dollars de son bénéfice net au premier trimestre. A la Bourse de Francfort, l'indice vedette Dax a gagné 0,95% à 7 832,86 points. Depuis le début de la semaine, il a déjà pris quelque 5%. Sur le Dax, l'action Commerzbank, mise à mal depuis plusieurs séances après une prévision de perte pour le trimestre et un abaissement de note par Moody's, a réussi à rebondir, en gagnant 1,44% à 10,55 euros. Le groupe de chimie et pharmacie Bayer a limité la casse, en grignotant 0,10% à 80,70 euros, malgré des résultats trimestriels, ressortis légèrement en deçà des attentes. Le premier constructeur automobile européen Volkswagen a pris 1,26% à 152,60 euros. La Bourse de Madrid a repris sa respiration, terminant en légère baisse après cinq séances consécutives de hausse. L'indice Ibex-35 s'est replié de 0,29%, à 8 365,1 points. Santander a accusé la plus forte baisse de l'indice, après la publication de ses résultats du premier trimestre. L'action du premier groupe bancaire de la zone euro par la capitalisation a reculé de 2,35% à 5,49 euros. CaixaBank, qui a également publié ses résultats, s'est repris en fin de séance pour terminer à l'équilibre à 2,80 euros. Dans leur sillage, BBVA s'est replié de 0,4% à 7,302 euros. La banque publiera à son tour vendredi ses résultats du premier trimestre. Le groupe pétrolier Repsol a pour sa part perdu 0,06% à 17,45 euros, tandis que le géant des télécommunications Telefonica a reculé de 0,13% à 11,115 euros. Endesa, qui a inauguré un centre pour le développement de la voiture électrique à Malaga, s'est adjugé 1,97% à 17,09 euros. La Bourse suisse a terminé la séance en très légère hausse, avec une progression de son indice SMI de 0,53% à 7 901,02 points. La valeur cyclique Adecco (travail temporaire) a enregistré la plus forte hausse avec +2,71% à 51,20 francs. Le groupe Richemont (horlogerie-joaillerie) a également nettement progressé avec une hausse de son action de 2,35% à 76,35 francs. Du côté des bancaires, Credit Suisse a progressé de 0,15% à 26,88 francs et UBS de 1,55% à 15,69 francs. L'indice AEX des principales valeurs de la Bourse d'Amsterdam a clôturé en hausse de 0,31% à 354,04 points, la plupart des titres terminant la séance dans le vert. La hausse la plus importante a été enregistrée par le groupe de travail temporaire Randstad, qui a bondi de 7,82% à 32,15 euros après avoir publié un bénéfice net en hausse pour le premier trimestre. Le sidérurgiste Aperam a pour sa part gagné 3,81% à 9,72 euros. La Bourse de Bruxelles a terminé en légère baisse (-0,25%) à 2 650,97 points. Les plus nettes progressions au sein de l'indice Bel-20 ont été enregistrées par les groupes métallurgiques Bekaert (+3,02% à 24,19 euros) et Umicore (+1,78% à 34,98 euros). Mais le repli de GDF Suez, une des plus grosses capitalisations du marché belge, a pesé sur la tendance. Le groupe énergétique, également côté à Paris, a lâché 2,59% à 16,17 euros. La plus forte baisse du Bel-20 a toutefois été enregistrée par le groupe pharmaceutique UCB (-2,68% à 46,14 euros). La Bourse de Lisbonne a clôturé en hausse de 1,76% à 6 240,59 points avec 19 titres du PSI-20 dans le vert. Parmi les principales valeurs en hausse figuraient le groupe de télécommunications Sonaecom (+5,85%), ainsi que les valeurs bancaires. BES s'est envolé de 2,40%, BCP de 0,97%, Banif de 0,86% et BPI, qui a annoncé la veille des résultats trimestriels en hausse à 40,5 millions d'euros, supérieurs aux attentes des analystes, de 1,52%. La Bourse de Milan a terminé en hausse de 0,52% à 16 649 points, avec une activité réduite, la journée étant fériée en Italie. Le groupe automobile Fiat a notamment bondi de 3,8% à 4,8 euros en raison de perspectives d'une accélération du plan de rapprochement avec Chrysler. Wall Street aidée par de bons chiffres sur l'emploi et dans les entreprises Wall Street a terminé la séance en hausse, stimulée par les bons chiffres de plusieurs grands groupes américains et par un signe encourageant sur le marché de l'emploi aux Etats-Unis: le Dow Jones a gagné 0,17% et le Nasdaq 0,62%. Selon des résultats définitifs, l'indice Dow Jones Industrial Average a avancé de 24,50 points à 14 700,80 points, et le Nasdaq, à dominante technologique, de 20,34 points à 3 289,99 points. L'indice élargi Standard and Poor's 500 a progressé de 0,40% (+6,37 points) à 1 585,16 points. Le marché poursuit sur la lancée ascendante qui est la sienne depuis le début de l'année, enhardi par une saison de résultats qui, à part quelques déceptions, se révèle plutôt constructive avec des bénéfices et des prévisions en ligne ou légèrement au-dessus des attentes pour la majorité des entreprises, a remarqué Michael James, de Wedbush Morgan Securities. L'état d'esprit des investisseurs est très positif et le marché tente de rebondir après les remous de la semaine dernière, a remarqué de son côté Andrew Fitzpatrick, de Hinsdale Associates. Jeudi, les investisseurs ont ainsi salué les résultats d'entreprises comme le groupe de chimie Dow Chemical, le fabricant de produits d'hygiène Colgate-Palmolive ou la société de messagerie United Parcel Services (UPS). Quelques groupes ont bien déçu le marché, à l'instar du pétrolier ExxonMobil ou du groupe diversifié 3M, deux membres du Dow Jones. Mais les opérateurs réussissent à garder leur calme face aux mauvaises nouvelles en se disant que, de toutes façons, les banques centrales vont continuer à mener une politique monétaire accommodante, a remarqué Patrick O'Hare de Briefing.com. Les investisseurs étaient par ailleurs rassurés par l'annonce d'une baisse des nouvelles inscriptions au chômage aux Etats-Unis dans la semaine du 14 au 20 avril, qui sont retombées plus que prévu par les analystes et à leur niveau le plus faible en six semaines. Le marché a toutefois rencontré un moment de faiblesse en deuxième partie de séance alors que les investisseurs apprenaient que les auteurs de l'attentat de Boston voulaient aussi attaquer Times Square à New York et que les Etats-Unis ont reconnu pour la première fois la probable utilisation d'armes chimiques par le régime syrien, selon Mace Blicksilver, de Marblehead Asset Management. Les investisseurs se sont rappelé que nous vivions toujours dans un monde dangereux, a expliqué l'expert.
Tokyo: le Nikkei gagne 0,60% et approche de la barre des 14 000 yens L'indice Nikkei de la Bourse de Tokyo a terminé la séance en nouvelle hausse, de 0,60%, approchant ainsi d'une barre des 14 000 yens qu'il n'a pas franchie en près de 5 ans, le yen affaibli entraînant des paris sur de bons résultats d'entreprises exportatrices. A la clôture, l'indice Nikkei 225 des valeurs vedettes a gagné 82,62 points pour finir à 13 926,08 points, son plus haut niveau de fermeture depuis le 20 juin 2008. Il a même atteint 13 974 points peu avant la clôture. L'indice élargi Topix de tous les titres du premier tableau a progressé pour sa part de 0,72% (+8,43 points) à 1 172,78 points. L'activité a encore été très importante avec 4,36 milliards d'actions échangées sur le premier marché. La monnaie japonaise s'est contractée depuis plusieurs semaines et se situe actuellement à des niveaux nettement inférieurs à ceux pris en compte par les entreprises exportatrices dans leurs calculs de prévisions financières. Les investisseurs tablent de fait sur des résultats supérieurs aux attentes antérieures grâce aux revenus encaissés en devises étrangères. A la fermeture de la place tokyoïte, le dollar évoluait vers 99,20 yens et l'euro vers 129,25 yens, des niveaux un peu moins élevés que ceux du début de journée. Les constructeurs d'automobiles et leurs équipementiers ont plutôt bénéficié de ce contexte: l'action Toyota a augmenté de 1,96% à 5 730 yens et le titre Honda de 1,27% à 4 000 yens. En revanche, Nissan a rétrocédé 1,89% à 1 038 yens. Le titre du pneumaticien Bridgestone s'est quant à lui élevé de 0,94% à 3 760 yens. Du côté des fabricants d'électronique, l'action Panasonic a pris 1,69% à 720 yens, tandis que Sony a perdu 0,18% à 1 627 yens et Sharp 1,70% à 346 yens. Le titre du pionnier nippon des jeux vidéo Nintendo a pour sa part chuté de plus de 5% sur les marchés de Tokyo et Osaka, au lendemain de l'annonce de mauvais résultats financiers l'an budgétaire passé et malgré des prévisions encourageantes pour l'exercice en cours. Le titre Nintendo a dévissé de 5,94% à Osaka à 11 240 yens, et de 5,49% à 11 370 yens à Tokyo. La veille, après la clôture des places financières, Nintendo a publié des résultats annuels révélant une perte d'exploitation due à des méventes de jeux et consoles. S'est aussi distinguée de la même façon l'action Canon, sanctionnée après l'annonce de résultats, trimestriels cette fois, qui ont vraisemblablement déplu aux investisseurs, malgré des prévisions annuelles relevées. Le titre Canon a dégringolé de 6,38% passant à 3 595 yens.