Les Bourses européennes ont terminé la semaine avant-hier, en hausse, soulagées par un indicateur mensuel sur l'emploi aux Etats-Unis, après avoir peiné tout au long de la semaine. Cet indicateur très attendu est jugé crucial pour évaluer la solidité de la reprise économique américaine. Les créations d'emplois ont continué d'augmenter en mai aux Etats-Unis (+175 000 emplois contre 159 000 nettes attendues), mais le taux de chômage officiel a lui aussi progressé, à 7,6% ce qui apaise les craintes sur un resserrement de la politique monétaire américaine. D'une part, "les créations d'emplois ont légèrement surpris à la hausse", a noté Peter Cardillo, de Rockwell Global Capital. D'autre part, "ce rapport apaise les craintes que la Réserve fédérale américaine ralentisse d'ici peu le rythme de ses injections de liquidités" dans le circuit financier, a-t-il dit. L'Eurostoxx a avancé de 1,79% L'indice CAC 40 de la Bourse de Paris a progressé de 1,53% en clôture, accélérant le rythme en fin de séance dans la foulée de Wall Street. Il a terminé à 3 872,59 points, dans un volume d'échanges modéré de 2,955 milliards d'euros. Parmi les valeurs, les banques ont grimpé à l'image de BNP Paribas (+1,68% à 44,44 euros), Crédit Agricole (+2,91% à 7,11 euros) et Société Générale (+1,79% à 30,15 euros). Par ailleurs, Axa a gagné 4,15% à 15,70 euros. Plusieurs poids lourds ont progressé, comme France Télécom (+1,80% à 7,63 euros), Sanofi (+2,02% à 80,89 euros), Schneider Electric (+2,69% à 59,97 euros) et Vallourec (+1,78% à 39,52 euros). L'indice FTSE-100 de la Bourse de Londres a gagné 1,20%, prenant 75,88 points par rapport à la clôture de la veille, à 6 411,99 points. Parmi les plus fortes progressions, l'assureur Prudential a pris 5,47% à 1 118 pence, l'opérateur téléphonique BT 3,68% à 312,8 pence, la banque RBS 3,31% à 327,4 pence et le géant des boissons alcoolisées 2,97% à 1 956,5 pence. La compagnie d'eau Severn Trent a gagné de son côté 2,48% à 2 070 pence alors que le consortium comprenant le groupe canadien Borealis Infrastructure et le Koweït a une nouvelle fois revu à la hausse son offre de rachat. Le concepteur de microprocesseurs ARM Holdings a en revanche cédé 1,59% à 864,5 pence, le groupe de grande distribution Sainsbury 0,72% à 360,7 pence et le groupe boursier London Stock Exchange 0,58% à 1 382 pence A Francfort, le Dax a clôturé en hausse de 1,92% à 8 254,68 points, propulsé à la fois par la hausse plus forte que prévu des créations d'emploi aux Etats-Unis en mai et la hausse du taux de chômage, qui apaise les craintes sur un resserrement de la politique monétaire américaine. Le MDax des valeurs moyennes a terminé sur une progression de 1,02% à 13 846,8 points. Du côté des valeurs, le réassureur Munich Re a pris la tête du Dax, progressant de 4,00% à 143,1 euros. Pas loin derrière lui, l'assureur Allianz a avancé de 3,27% à 116,9 euros. Les valeurs bancaires ont aussi été recherchées: Deutsche Bank a pris 3,75% à 36,34 euros et Commerzbank 1,88% à 7,66 euros. Les valeurs automobiles se sont également distinguées: Volkswagen s'est adjugé 2,40% à 166,25 euros, Daimler 2,79% à 48,61 euros et BMW 1,62% à 72,2 euros. Le groupe de chimie de spécialité Lanxess a terminé en queue de l'indice, reculant de 1,50% à 55,89 euros La Bourse de Milan a pris 1%, l'indice FTSE Mib terminant à 16 691 points. La meilleure performance a été enregistrée par la banque Mediolanum (+4,41% à 5,21 euros), suivie par Fiat (+3,13% à 6,1 euros) et Autogrill (+3,09% à 10,19 euros). En queue de peloton, Finmeccanica a perdu 0,97% à 4,094 euros et le premier groupe bancaire UniCredit a chuté de 0,73% à 4,07 euros. L'indice Ibex-35 de la Bourse de Madrid a gagné 0,61% à 8 266,6 points, grâce aux principales valeurs bancaires: Santander a pris 0,61% à 5,467 euros, BBVA 0,24% à 7,058 euros et CaixaBank 0,78% à 2,716 euros. CaixaBank a annoncé avoir vendu 3,7% du capital social du groupe financier mexicain Inbursa, bras financier du milliardaire Carlos Slim, pour 387 millions d'euros et une plus-value de 33 millions. D'autres banques ont fini dans le rouge, comme Banco Popular (-2,64% à 0,626 euro) et Banco Sabadell (-0,36% à 1,401 euro). L'indice SMI de la Bourse suisse a terminé en hausse de 2,18% à 7 789,11 points. Crédit Suisse a gagné 3,47% à 27,43 francs. UBS, non affecté par ses déboires judiciaires en France, a progressé de 3,84% à 17,02 francs et Julius Baer de 1,04% à 37,05 francs. Dans le luxe, Richemont a gagné 4,17% à 84,95 francs suisses. La Bourse de Bruxelles a gagné 1,10% à 2 023,07 points, tirée par les valeurs financières, en particulier le bancassureur KBC, qui a bondi de 4,00% à 31,56 euros. Les autres assureurs, Delta Lloyd (+2,55% à 15,30 euros) et Ageas (+2,80% à 28,49 euros) ont également profité. L'opérateur téléphonique Belgacom (+2,89% à 17,44 euros), le groupe de services automobiles D'Ieteren (+2,74% à 33,70) ont aussi nettement progressé, tout comme le brasseur AB InBev (+2,71% à 71,59 euros). Le grand perdant a été le groupe de métallurgie Umicore, qui a cédé 0,98% à 36,81 euros. L'indice AEX de la Bourse d'Amsterdam a fini en hausse de 0,89% à 352,69 points. A la hausse, l'opérateur de télécommunications KPN a grimpé de 6,04% à 1,54 euros, suivi par le bancassureur ING (+2,89% à 6,96 euros). A la baisse, le groupe franco-néerlandais Air France-KLM a lui perdu 3,09% à 7,21 euros et le sidérurgiste Aperam a baissé de 2,19% à 9,64 euros. A la Bourse de Lisbonne, l'indice PSI-20 a avancé de 0,98% en clôture à 5 050,07 points, tiré par le secteur énergétique. L'électricien EDP a progressé de 2,19%, le groupe pétrolier et gazier Galp de 1,42%. Parmi les valeurs financières, la banque BCP a gagné 2% et la BES 0,95% tandis que BPI a terminé inchangé.
Rassurée par l'amélioration de l'emploi américain, Wall Street rebondit Wall Street s'est nettement appréciée, soulagée par un rapport mensuel sur l'emploi jugé encourageant mais peu susceptible d'entraîner une inflexion imminente de la politique monétaire américaine: le Dow Jones a gagné 1,38% et le Nasdaq 1,32%. Selon les résultats définitifs à la clôture, le Dow Jones Industrial Average s'est apprécié de 207,50 points à 15 248,12 points, et le Nasdaq, à dominante technologique, de 45,17 points à 3 469,22 points. Le Standard & Poor's 500 s'est adjugé 1,28% (+20,82 points) à 1 643,38 points. Les grands indices de Wall Street ont retrouvé leur bonne humeur à l'orée du week-end, après des semaines de mouvements erratiques. En légère hausse tout juste après la sortie des chiffres mensuels sur l'emploi et le chômage aux Etats-Unis en mai, vus comme cruciaux pour évaluer la solidité de la reprise économique américaine, Wall Street a ensuite accéléré sa progression. Le marché a enfin reçu la réponse à la question qui le taraudait depuis des semaines, a relevé Hugh Johnson, de Hugh Johnson Advisors. Ces chiffres n'étaient ni trop brûlants ni trop glacés: ils étaient un peu meilleurs qu'attendu mais pas assez bons pour que la Réserve fédérale américaine (Fed) commence à ralentir ses achats d'actifs. Or, la banque centrale américaine, qui rachète quelque 85 milliards de dollars par mois d'actifs financiers, notamment en bons du Trésor, a conditionné la poursuite de ce soutien énorme à l'économie américaine à l'amélioration de la conjoncture, notamment dans l'emploi. Du côté des valeurs, le numéro un mondial de la distribution, l'américain Wal-Mart, prenait 1,04% à 76,42 dollars, dopé par l'annonce d'un programme de rachat d'actions de 15 milliards de dollars. Le groupe irlandais de biotechnologie Elan, qui fait l'objet d'une offre de rachat hostile révisée en hausse jusqu'à 7,9 milliards de dollars de la société américaine Royalty Pharma, spécialisée dans les droits sur les médicaments, s'appréciait de 5,36% à 13,36 dollars. Le fabricant américain de logiciels de gestion de la relation client, Salesforce.com, s'appréciait de 3,18% à 39,27 dollars à la suite de l'annonce d'un nouveau vice-président du conseil d'administration, Keith Block, précédemment chez Oracle (-1,08% à 22,99 dollars). Apple, qui a nettement baissé cette semaine, perdait encore 0,32% à 437,04 dollars malgré des informations du site spécialisé AllThingsD selon lesquelles le groupe informatique aurait signé avec un troisième label, Sony Music, pour le lancement prochain de sa radio en ligne iRadio. La radio en ligne Pandora Media prenait 0,21% à 14,34 dollars.
Tokyo clôture en baisse de 0,21% à cause d'un rebond du yen La Bourse de Tokyo a terminé la semaine en légère baisse de 0,21%, l'impact négatif d'un net rebond du yen étant partiellement compensé par des rumeurs sur une possible intervention des autorités pour enrayer la chute récente du marché. A la clôture, l'indice Nikkei 225 des valeurs vedettes s'est effrité de 0,21%, perdant 26,49 points à 12 877,53 points. L'indice élargi Topix de tous les titres du premier tableau a baissé davantage, diminuant de 1,29%, soit 13,82 points à 1 056,95 points. L'activité a été intense, avec 4,40 milliards d'actions échangées sur le premier marché. Le dollar a chuté de façon impressionnante vis-à-vis du yen, de 99,27 yens la veille à 06H00 GMT à moins de 97 yens pendant la séance à Tokyo. L'euro s'est aussi replié, d'environ 130 yens la veille à quelque 128 yens avant-hier pendant l'ouverture de la Bourse tokyoïte. Avant-hier, les groupes exportateurs ont quand même souffert du rebond du yen. Parmi les constructeurs d'automobile, Toyota a chuté de 2,84% à 5 480 yens, Nissan de 3,59% à 993 yens et Honda de 3,85% à 3 495 yens. Les fabricants d'électronique ont davantage limité les dégâts: Sony a baissé de 0,80% à 1 854 yens et Sharp a terminé à l'équilibre, à 401 yens. Panasonic a toutefois dévissé de 3,61% à 721 yens. Dans la sidérurgie, Nippon Steel & Sumitomo Metal a fondu de 4,80% à 238 yens et JFE Holdings de 6,37% à 1 909 yens.