Le dossier de la 3G semble enfin proche du dénouement. En effet, après de langues années d'attente et de polémique, l'Autorité de régulation de la poste et des télécommunications (ARPT), a affirmé, dans un communiqué de presse, qu'un avis d'appel à la concurrence nationale pour l'établissement et l'exploitation de réseaux publics de télécommunications mobiles de troisième génération (3G), a été lancé hier. Le même document a, à ce propos, précisé "dans le cadre de l'introduction du haut débit Mobile en Algérie, l'Autorité de régulation de la poste et des télécommunications (ARPT) annonce que la date d'ouverture à la concurrence pour l'établissement et l'exploitation de réseaux publics de télécommunications mobiles de troisième génération (3G) a été fixée au jeudi 1er août 2013". L'ARPT précise que l'appel est lancé en direction des opérateurs établis et exploitant un réseau de télécommunications mobiles en Algérie pour l'octroi de trois licences d'établissement et d'exploitation de réseaux publics de télécommunications mobiles de troisième génération (3G) et de fourniture de services au public. Le ministre de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication, Moussa Benhamadi, avait précisé récemment que la mise en service commerciale de la licence de téléphonie mobile de troisième génération 3G et 3G+ sera effective à partir du 1er décembre prochain pour les opérateurs qui seront prêts. Il est à préciser que parmi les multiples ministres qui se sont succédé au département de la Poste, des Technologies de l'information et de la communication, Benhamadi est le seul à se prononcer avec précision sur la volonté du gouvernement d'introduire la technologie 3G. A cet effet, les compagnies de téléphonie mobile Mobilis, Djezzy et Nedjma vont donc se disputer ce marché. Le dossier d'appel à la concurrence peut être retiré dans les prochains jours. Afin de retirer ce dossier, les concourants devront payer 1 million de centimes. Il est à rappeler que le retard dans le lancement de la 3G, attendue comme le messie, a suscité une grande polémique de la part des professionnels et des experts du domaine. L'appel d'offres pour l'exploitation de la licence 3G a été lancé pour la première fois en septembre 2011. Cependant il a été suspendu puis reporté à maintes reprises suite au contentieux sur le rachat par le gouvernement, en vertu de son droit de préemption, d'Orascom Telecom Algérie (OTA). Le gouvernement a finalement décidé de "dissocier les deux dossiers (OTA et la 3G)" pour ne pas pénaliser les citoyens de cette technologie. La 3G, plus rapide que la génération précédente, le GSM, avec des débits pouvant aller de 2 à 42 Mb/s, s'applique notamment sur l'accès à Internet, le visionnage de vidéos et d'émissions de télévision, et la visiophonie. Elle a été accessible au grand public depuis 2002 dans les pays européens, l'Algérie a ainsi accumulé plus 10 ans de retard dans le secteur des technologies. Certains professionnels ont même évoqué le lancement de la 4G sans passer par la 3G afin de rattraper ce retard, mais apparemment le gouvernement mise sur la 3G.