Vingt ans après le Maroc, et deux ans après la Tunisie, l'Algérie s'apprête à son tour à se doter, de nouveau, d'une carte nationale du journaliste professionnel. Le Ministère de la Communication a lancé une consultation aux journalistes sur le projet de texte réglementaire. A cet effet, les contributions des journalistes sur l'avant-projet de texte portant carte nationale du journaliste professionnel seront soumises à l'examen de la Commission consultative autonome le 2 septembre prochain, a indiqué hier le ministère de la Communication. "Le ministère de la Communication informe que toutes les contributions des journalistes sur l'avant-projet de texte portant carte nationale du journaliste professionnel (remarques, observations et propositions), seront soumises à l'examen de la Commission consultative autonome, lors de la prochaine réunion, convoquée lundi 2 septembre 2013", a précisé la même source dans un communiqué. "L'avant-projet de texte portant carte nationale du journaliste professionnel, dans sa nouvelle mouture, sera soumis aux journalistes pour débat lors de rencontres régionales Centre, Est et Ouest durant la deuxième quinzaine de septembre", a ajouté le communiqué. La Commission consultative, regroupant d'anciens journalistes, a été installée en mai dernier pour déterminer les critères d'éligibilité à la délivrance de la carte nationale du journaliste professionnel. Un forum a été ouvert sur le site Internet du ministère pour permettre aux journalistes de contribuer à l'enrichissement de cet avant-projet et de donner leurs avis sur la question. Il est à rappeler que la Carte nationale de journaliste professionnel est délivrée par une commission paritaire autonome dite " Commission de la carte nationale de journaliste professionnel (CCNJP) ". Les membres de la commission, au nombre de 12, huit titulaires et quatre suppléants, sont élus pour une durée de quatre ans. Notons que l'Algérie avait pris une longueur d'avance sur ce terrain dès les années 1980, lorsqu'une carte de presse était délivrée par les ministères de la Communication et de l'Intérieur, sous le système du parti unique. La loi de 1990 avait ensuite mis en place un Conseil supérieur de l'information qui avait commencé à délivrer les cartes de presse. Le texte avait cependant été progressivement vidé de son contenu, et les prérogatives du conseil transférées au ministère de l'Information par simple arrêté, ce qui avait débauché sur l'abandon pur et simple de la carte de presse. Hélas, en 2013 le secteur de la presse a accumulé beaucoup de retard par rapport aux pays voisins, mais cela n'empêche que le secteur connaît des avancements remarquables.