Alger continue à la faveur de l'événement d'“Alger, capitale de la culture arabe ” d'accueillir les semaines culturelles des villes de l'intérieur du pays. A partir d'aujourd'hui, la capitale abritera durant une semaine les festivités artistiques de la wilaya de Tipasa. En plus des activités qui sont à l'affiche de quelques salles de spectacles algéroises, le public pourrait découvrir tout au long de cette semaine et lors des soirées ramadhanesques des prestations artistiques propres à cette ville à l'ouest d'Alger connue par son riche passé historique et archéologique. Tout ce qui a de folklorique, de propre à cette région, sera donc servi durant ces journées qui semblent mettre en valeur genres artistiques et héritage patrimonial. Le programme est concocté, pour la circonstance, par la direction de la culture de la wilaya de Tipasa. Celui-ci donne champ et expression libres à tous les artistes locaux pour mettre en exergue leurs potentialités et leur savoir-faire imbibés, on ne peut plus, d'une culture ancestrale aux relents modernes. En effet, cette ambivalence culturelle, qui fait appel au terroir pour mieux dompter l'art contemporain, se veut la trame idoine pour un particularisme artistique qui se déclinera à travers les expositions, les soirées artistiques et poétiques qui jalonneront le passage tipasien dans l'ancien Beni Mezghenna. Ce faisant, les différentes expositions, prévues toutes au hall de Riadh El Feth, et ce, durant toute la semaine culturelle de Tipasa, s'articuleront autours de trois thèmes majeurs. En plus de l'exposition dédiée aux arts plastiques, deux stands seront consacrés, d'une part, aux arts traditionnels et culinaires de la région, et d'autre part au patrimoine archéologique, naturel et touristique de la wilaya. Le volet animation et musique sera assuré par une pléthore d'artistes appartenant aux meilleures écoles musicales et folkloriques que recèle Tipasa. Le bal sera ouvert par une troupe folklorique de la zorna de la ville de Cherchell avant de céder les planches de la salle Ibn-Zeïdoun aux autres orchestres et associations culturelles rigoureusement triés sur le volet. Les troupes choisies exécuteront, pour le bonheur des mélomanes, des récitals puisant leurs notes dans tous les genres musicaux nationaux et même étrangers. Ainsi, de l'andalou au chaâbi en passant par le chenoui et le gnaoui, c'est tout une mixture mélodieuse qui lestera joliment, l'espace d'une semaine, les soirées ramadhanesques d'Alger. Pour les férus de la poésie, Tipasa a, pour ainsi dire, misé sur son artillerie lourde. Et ce, pour la simple et bonne raison que le cénacle des hérauts qui sera du voyage renferme des plumes lyriques qui ont, par leurs œuvres magistrales, transcendé les frontières nationales pour se frayer des pages entières dans des recueils mondiaux de renom. Ne lésinant ni sur les langues encore moins sur les genres poétiques, Tipasa promet d'offrir un merveilleux bouquet d'authenticité à ses hôtes. Parmi les fleurs qui seront mises en évidence ont peut citer, Mohamed El Ouahed, Nourdine Taïbi et Ahmed Fodhil Cherif. Par ailleurs, deux conférences ponctueront ces festivités. La première qui sera animée par Mohamed Arezki Ferad aura comme intitulé “une lecture de la culture populaire de la wilaya de Tipasa”. La seconde, portera sur la vie du Chahid Mohamed Ben Allel héritier de l'émir Abdelkader. Elle sera présentée par l'illustre homme de lettres Annani Slimane.