Le directeur général de la pharmacie centrale des hôpitaux (PCH), Dr Chérif Delih, a prononcé dans une déclaration à l'APS, un discours qui s'articule sur la disponibilité des médicaments dans les hôpitaux. A cet effet, le responsable a affirmé que les autorités publiques veillent à assurer la disponibilité des médicaments dans les hôpitaux jusqu'à février 2016. Il a déclaré, à ce sujet, "les hôpitaux ont versé préalablement 50% du montant des médicaments, ce qui permettra à la PCH d'assurer la disponibilité de ces produits vitaux à long terme et même un stock pour certains d'entre eux d'une durée de 3 à 6 mois". Le DG impute cette nouvelle situation de disponibilité du médicament aux mesures prises par l'Etat l'année dernière. Il s'agit, entre autres, de l'effacement des dettes de la Pharmacie Centrale, estimées à l'époque à près de 30 milliards de DA. Les autorités ont, en outre, offert à PCH une enveloppe financière de 3,9 milliards de dinars. En ce qui concerne les prix des médicaments, le directeur général a souligné que la PCH "préfère le produit local bien que ses tarifs soient élevés de 25% par rapport au produit étranger" rappelant que "l'on préfère l'insuline produite par le groupe Saidal par rapport à celle proposée par le groupe émirati "Julphar" à un prix inférieur". Les nouvelles mesures mises en application depuis 2012 ont eu des résultats positifs permettant d'éviter les pénuries enregistrées ces dernières années dans les hôpitaux notamment ceux destinés au traitement du Sida, du cancer et de la tuberculose. Par ailleurs, la PCH a procédé à l'élargissement des superficies régionales de stockage. "Le capital de la PCH est passé de 20 milliards DA en 2009 à 55 milliards de DA au 31 décembre 2013 selon les estimations", a indiqué Dr Delih. Pour rappel, la PCH a été surendettée tant auprès des fournisseurs nationaux qu'étrangers, ce qui a causé des perturbations et privé certains malades chroniques de leur droit aux soins. Face à cette situation le gouvernement a pris début 2012 des mesures rigoureuses pour régler définitivement le problème des médicaments. Le premier responsable de la PCH se veut, donc, rassurant par rapport à la disponibilité des médicaments, notamment les plus essentiels sur le marché, au moment où des pénuries de tel ou tel produit sont signalées ça et là. La production nationale n'étant pas suffisante, l'Algérie se voit obligée de faire appel à l'importation. La politique de santé mise en place par le ministre de la Santé qui consiste notamment à sécuriser l'approvisionnement en constituant des stocks stratégiques du pays et surtout de faire un approvisionnement coup-de-poing, commence à apporter ses fruits.